Accord Suisse-UE –
L’accord avec l’Union européenne coûtera plus cher
En cas de nouvel accord bilatéral, la Suisse pourrait être tenue de verser une contribution à l’UE beaucoup plus élevée qu’elle ne l’est actuellement.
Publié aujourd’hui à 16h34
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- Le Conseil fédéral discute d’un nouvel accord avec l’Union européenne.
- La Suisse pourrait tripler ses paiements annuels de cohésion pour les porter à 450 millions.
- L’UDC critique vivement cette augmentation, la jugeant inutilement coûteuse.
- Viola Amherd reste optimiste malgré les nombreux désaccords persistants.
Il s’agit d’une séance très attendue à Berne: mercredi, le Conseil fédéral doit faire le point sur ses négociations avec Bruxelles en vue d’un nouvel accord bilatéral. Mais nos collègues du «NZZ dimanche» a écrit ce dimanche : la question financière promet de faire grincer des dents. À ce jour, la Suisse consacre chaque année environ 130 millions de francs à la « cohésion européenne ». Cet argent est destiné à certains États de l’UE, comme la Bulgarie et la Roumanie, dans le but de réduire les disparités économiques et sociales entre les pays de l’Union.
De 130 à 450 millions
Mais selon les calculs obtenus par nos confrères et ceux de CH Media, la somme pourrait s’élever jusqu’à 450 millions de francs par an. Cette somme ne sort pas de nulle part : elle se base sur le calcul appliqué à la Norvège, également hors UE, qui verse 390 millions de francs. Les partisans d’un traité avec Bruxelles voient cela d’un très bon œil et considèrent qu’il s’agit d’un argent bien investi, car cela garantirait l’accès au marché intérieur de l’UE et d’éventuelles concessions.
L’UDC, fermement opposée à un accord, est sans surprise opposée à cette proposition. « Je n’ai jamais compris qu’il fallait envoyer de l’argent à l’UE pour commercer avec elle. Nous ne transférons rien aux Américains et aux Chinois», a déclaré le conseiller national Franz Grüter au journal zurichois. Et d’ajouter : « Les Européens exportent vers la Suisse beaucoup plus de marchandises que nos entreprises n’en vendent sur le marché européen. En fait, c’est Bruxelles qui doit nous verser une compensation, et non l’inverse.»
Viola Amherd devant
Cela dit, si l’on souhaite signer un accord, on voit mal comment la Suisse pourrait éviter une augmentation de sa participation financière. Parce que le temps presse. Dans le « SonntagsBlick », les milieux économiques font pression en faveur d’une « voie bilatérale », même si, aux yeux du journal, il s’agit d’une « très vague profession de foi » et que Viola Amherd, présidente de la Confédération, se retrouve aujourd’hui seul à croire à un accord. On place beaucoup d’espoir dans ses bons contacts avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
Car les autres points de friction sont nombreux : la Suisse exige toujours une clause de sauvegarde en matière d’immigration. Des progrès auraient été réalisés, mais il ne faut pas s’attendre à des miracles, analyse la «NZZ am Sonntag». Les partisans espèrent un accord d’ici la fin de l’année. Encore faudra-t-il qu’elle puisse recueillir une majorité d’avis favorables. Cela intervient alors que l’initiative « Boussole », visant à renforcer le pouvoir du peuple suisse sur le droit européen, vient d’être lancée.
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