Deux Québécois reprennent Gosselin Photo pour garder le détaillant ici

Deux Québécois passionnés de photographie viennent d’acquérir le détaillant Gosselin Photo, lancé en 1936, à Lévis, par les frères Lucien et Armand, pour éviter de laisser filer le détaillant local aux intérêts étrangers.

«Le grand pour nous, c’était la fierté de pouvoir reprendre quelque chose du Québec et le laisser au Québec pour le faire grandir sans perdre l’histoire», résume Mario Ouimet, coactionnaire et président de Gosselin Photo.

À ses côtés, dans un bureau de leur magasin chic du Quartier Dix30, ajoute son coactionnaire et chef des finances et de la technologie, Éric Vaillancourt.

«C’est une de mes valeurs de garder ça au Québec», sourit-il.

De 1958 à 1983, le fils de Lucien, Claude, prend la relève.

Image fournie par Gosselin Photo

Aujourd’hui, l’entreprise de 130 employés compte cinq grands magasins, dont un dans le quartier huppé du Quartier Dix30, à Brossard et à Québec, Trois-Rivières, Montréal et Laval.

Photo de Francis Halin

Il y a deux ans, La Revue raconte l’histoire de la famille Lozeau après que l’entreprise ontarienne Henry’s ait décidé de fermer les portes du mythique magasin de la rue Saint-Hubert à Montréal.

Cependant, nous n’agirons pas ici dans ce film. Desjardins et le Fonds de solidarité FTQ se sont mobilisés pour soutenir les nouveaux acheteurs de Gosselin Photo.

« Une reprise peut permettre à des entreprises établies de poursuivre leur croissance, tout en conservant leur expertise et leur savoir-faire dans leur région », note Éric Dargis, v.-p. Fonds de solidarité régionale FTQ – Laval.


Deux frères photographes, Armand et Lucien Gosselin, prenaient des photos de mariage. Ils s’associent en 1936 pour fonder les Studios Gosselin.

Photo fournie par Gosselin Photo

Vaincre les géants

Alors que nos téléphones, qui se prétendent intelligents, tendent à remplacer nos appareils photo, les magasins de matériel photo ont-ils encore un avenir ?

« Il faut des accessoires, de l’éclairage, du son. Il y a le cas et tout ce que ça englobe», rétorque Mario Ouimet, qui a travaillé chez Jean Coutu et Future Shop avant d’y arriver.


Deux Québécois reprennent Gosselin Photo pour garder le détaillant ici

Les deux nouveaux propriétaires de Gosselin, photo et vidéo Mario Ouimet et Eric Vaillancourt.

Photo de Francis Halin

« Les gens sont prêts à payer un peu plus cher pour un service », répond Éric Vaillancourt, comptable agréé, lorsqu’on lui demande comment battre Amazon ou Temu qui vendent souvent du matériel photo à une fraction du prix.

Jamais loin

Les nouveaux propriétaires saluent l’audace de l’ancien actionnaire de Gosselin Photo, Jean Goupil, qui a ouvert une boutique dans les anciens studios Plus à Montréal en pleine pandémie.

Aujourd’hui, ses conseils sont précieux. Jean Goupil n’est jamais loin. Est-ce que négocier avec lui pour acheter Gosselin Photo a été facile ?

« Les deux parties doivent pouvoir mettre de l’eau dans leur vin. Il ne doit pas y avoir d’ego. Quand les deux le veulent, cela se complète», conclut son nouveau président Mario Ouimet.

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