Retraçons l’une des séquences les plus drôles de “Gendarme à New York” : celle de la fameuse leçon d’anglais donnée par Cruchot à ses subordonnés.
Quand on a grandi avec le cinéma de Louis de Funès, de nombreuses répliques de ses films les plus célèbres nous viennent automatiquement à l’esprit dans certaines situations.
« Les pauvres sont faits pour être très pauvres, et les riches, très riches ! » “C’est de la foutaise !” “Éloigne-toi de moi ou je te bats!” “Il ment en allemand !” « Faites comme d’habitude : promettez tout et je ne donne rien ! »
D’innombrables blagues
De La Folie des grandeurs à La Grande Vadrouille en passant par Hibernatus ou La Zizanie, les exemples de phrases restées dans la mémoire du public ne manquent pas dans la carrière de celui que beaucoup de Français considèrent comme l’un des plus grands comédiens de tous les temps.
– 56 ans plus tard, on utilise toujours cette réplique géniale, inventée par le meilleur dialoguiste français
Dans nombre de ces plaisanteries, on retrouve régulièrement une particularité bien particulière : l’écart évident et souvent ridicule entre le langage de Molière et celui de Shakespeare. En effet, nombre de personnages de Louis de Funès affirment parler anglais même s’ils ne le maîtrisent pas du tout.
Cela donne des lignes comme “Mais tu es français”, “Tu es très sympa mais je préfère te voir là-bas” ou même “Je suis presque sûr que c’est une décision de Fantômas.”
Entre anglais et français
A cet égard, la séquence qui illustre le mieux cette rupture entre anglais et français se trouve dans Le Gendarme à New York, deuxième ouvrage de la célèbre saga réalisée par Jean Girault en 1965. Au cours d’une scène savoureuse, Cruchot (joué par Louis de Funès ), il se propose comme mission de transmettre ses connaissances limitées de l’anglais à son supérieur Gerbert et à ses subordonnés alors qu’ils se dirigent vers les États-Unis.
Dans la cabine de leur transatlantique, le gendarme improvise alors un petit cours qui donne lieu à un concours de cuisine, de multiples dépressions nerveuses, et donc… de nombreuses phrases succulentes.
Ce qui s’est le plus confortablement installé dans l’inconscient collectif du public français, c’est évidemment :
“Mes fleurs sont magnifiques.”
Extrêmement élémentaire et dénuée de toute force comique si elle est prise hors de son contexte, cette plaisanterie devient immédiatement hilarante si l’on repense à la célèbre séquence, et à Cruchot expliquant la structure de la phrase à Gerbert et Merlot, qui finissent par se disputer et en arriver au conclusion suivante : “Vos fleurs sont aigres!”
Qu’il s’agisse de taquiner gentiment un ami qui recherche des mots en anglais avec un accent douteux ou de lui signaler ses propres lacunes sur le sujet, il est souvent judicieux de prendre un peu de temps. “Mes fleurs sont magnifiques.” del suo képi.
Quelle est votre ligne Louis de Funès préférée ?
(Re)découvrez la bande-annonce de « Gendarme à New York »…