Sébastien Delogu, sanctionné pour son drapeau palestinien à l’Assemblée, veut saisir la CEDH

Sébastien Delogu, sanctionné pour son drapeau palestinien à l’Assemblée, veut saisir la CEDH
Sébastien Delogu, sanctionné pour son drapeau palestinien à l’Assemblée, veut saisir la CEDH
>>>>
MIGUEL MEDINA / AFP Le député insoumis Sébastien Delogu faisant le signe « V » de la main, symbole de paix, à l’Assemblée nationale le 28 mai. (Photo de MIGUEL MEDINA / AFP)

MIGUEL MEDINA / AFP

Le député insoumis Sébastien Delogu faisant le signe « V » de la main, symbole de paix, à l’Assemblée nationale le 28 mai. (Photo de MIGUEL MEDINA / AFP)

POLITIQUE – Le combat dans le combat. Sébastien Delogu, sanctionné pour avoir brandi un drapeau palestinien dans l’hémicycle, a annoncé vouloir saisir la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Selon les informations de HuffPost, La saisine est en cours de rédaction et repose sur la violation des articles 10 et 13 de la Convention européenne des droits de l’homme relatifs à la liberté d’expression et à l’absence de recours.

La présidente Yaël Braun-Pivet a suspendu la séance de questions au gouvernement de mardi dernier en raison de « tumulte » provoqué par le geste de l’insoumis lors des questions au gouvernement mardi 28 mai. Le bureau, réuni en urgence au même moment, a décidé de le sanctionner par une censure avec exclusion temporaire, validée par un vote des députés dans l’hémicycle.

Ma sanction pour avoir brandi le drapeau d’un peuple colonisé et massacré est digne d’un régime autoritaire. Les voix de la paix sont soumises aux interdictions, aux convocations et aux violences d’une puissance mourante. Je soumets l’affaire à la CEDH. La France des complices du génocide n’est pas la nôtre ! », a écrit le député (LFI) des Bouches-du-Rhône sur les réseaux sociaux ce jeudi 30 mai.

La lecture de ce contenu peut entraîner le dépôt de cookies par l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte tenu des choix que vous avez exprimés concernant le dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies « Contenu tiers » en cliquant sur le bouton ci-dessous.

Lire la vidéo

Il s’agit de la sanction la plus sévère, qui a été unanimement critiquée à gauche, mais pas seulement. La députée de la majorité Naïma Moutchou, vice-présidente du groupe Horizons, jugée en Le Figaro cette simple censure aurait été plus appropriée.

Selon l’article 73 du règlement de l’Assemblée, décidé mardi, prévoit le « donne droit à la privation, pendant deux mois, de la moitié de l’indemnité parlementaire allouée au député » et « entraîne l’interdiction de participer aux travaux de l’Assemblée et de réapparaître au Palais de l’Assemblée jusqu’à l’expiration du quinzième jour ». de séance suivant celle où la sentence a été prononcée.

Trois procédures déjà en cours

Les raisons en sont la violation de la liberté d’expression et l’absence de recours effectif puisque rien ne peut être fait face à une sanction aussi disproportionnée et arbitraire. », a expliqué à HuffPost une Source au sein du groupe LFI. Elle cite les articles 10 et 13 ; le premier concerne la liberté d’expression tandis que le second garantit « droit à un recours effectif ».

Ce n’est pas la première fois que les rebelles dénoncent les sanctions qui leur sont imposées. ” Nous avons déjà trois procédures en cours, a dit cette Sourcecontre la sanction de Thomas Portes, contre le fait d’avoir été sanctionné pour avoir diffusé en direct sur Twitter les débats de la commission paritaire de la loi retraite, contre le fait d’avoir été sanctionné collectivement pour les pancartes « non à la retraite à 64 ans » en l’hémicycle. » Selon nos informations, la CEDH étudie toujours la recevabilité de tels recours.

Le président du groupe LFI à l’Assemblée avait alors dénoncé les excès autoritaires du gouvernement » lors des débats sur la réforme des retraites. Dans une lettre à Yaël Braun-Pivet, Mathilde Panot citait alors une décision du tribunal international datant de 2016 : “La CEDH a jugé en 2016 que l’article 10, paragraphe 1, de la Convention européenne des droits de l’homme, relatif à la liberté d’expression, avait été violé par le président de l’Assemblée hongroise en sanctionnant quatre députés pour avoir brandi des pancartes.”

La lecture de ce contenu peut entraîner le dépôt de cookies par l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte tenu des choix que vous avez exprimés concernant le dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies « Contenu tiers » en cliquant sur le bouton ci-dessous.

Lire la vidéo

Le groupe LFI, citant des calculs de Médiapart, rappelle que sous la présidence de Yaël Braun-Pivet, il y a eu plus de sanctions que sous toute la Ve République.

De quoi poser la question de l’insuffisance du système de sanctions. Plusieurs députés envisagent de revoir l’ampleur des sanctions, selon Avis. Les parlementaires réclament un éventail de sanctions plus large afin de permettre une gradation, car il n’existe actuellement que quatre types de sanctions. ” Un constat partagé par Yaël Braun-Pivet », écrit le journal, précisant qu’elle aurait demandé aux présidents de groupe de faire des propositions.

Voir aussi sur Le HuffPost :

La lecture de ce contenu peut entraîner le dépôt de cookies par l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte tenu des choix que vous avez exprimés concernant le dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies « Contenu tiers » en cliquant sur le bouton ci-dessous.

Lire la vidéo

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

NEXT Benoît-Olivier Groulx à Laval : le scénario parfait