Une campagne de sensibilisation du Commissariat aux langues officielles du Canada lancée sur les réseaux sociaux, qui utilise des références à Halloween et aux films d’horreur, soulève de nombreuses questions.
Le commissaire Raymond Théberge affirme dans un courriel que son bureau veut utiliser l’humour pour rappeler les droits et obligations linguistiques
à la population générale et aux employés de la fonction publique. Tout au long du mois d’octobre, une série de messages ont été relayés sur les réseaux sociaux par son équipe.
Jouer avec la culture et les tendances populaires est essentiel pour accroître notre portée
croit M. Théberge.
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Le Commissariat aux langues officielles du Canada utilise les références à Halloween pour rappeler les droits et obligations linguistiques.
Photo : Capture d’écran / Facebook/Commissariat aux langues officielles du Canada
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Le Commissariat aux langues officielles du Canada utilise les références à Halloween pour rappeler les droits et obligations linguistiques.
Photo : Capture d’écran / LinkedIn/Commissariat aux langues officielles du Canada
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Le Commissariat aux langues officielles du Canada utilise les références à Halloween pour rappeler les droits et obligations linguistiques.
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Le Commissariat aux langues officielles du Canada utilise les références à Halloween pour rappeler les droits et obligations linguistiques.
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Le Commissariat aux langues officielles du Canada utilise les références à Halloween pour rappeler les droits et obligations linguistiques.
Photo : Facebook/Commissariat aux langues officielles du Canada
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Le Commissariat aux langues officielles du Canada utilise les références à Halloween pour rappeler les droits et obligations linguistiques.
Photo : Capture d’écran / LinkedIn/Commissariat aux langues officielles du Canada
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Le Commissariat aux langues officielles du Canada utilise les références à Halloween pour rappeler les droits et obligations linguistiques.
Photo : Capture d’écran / LinkedIn/Commissariat aux langues officielles du Canada
Le Commissariat aux langues officielles du Canada utilise les références à Halloween pour rappeler les droits et obligations linguistiques.
Photo : Capture d’écran / Facebook/Commissariat aux langues officielles du Canada
Album photo : La campagne du Commissariat aux langues officielles du Canada
Cette campagne de sensibilisation est une reconnaissance d’échec
de la Loi sur les langues officielles, juge le porte-parole du Bloc québécois en la matière, Mario Beaulieu.
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Mario Beaulieu, porte-parole du Bloc Québécois pour les langues officielles (Photo d’archive)
Photo : La Presse Canadienne / Adrian Wyld
En faisant référence aux fonctionnaires bilingues qui doivent être pourvus une patience infinie pour expliquer les droits linguistiques
etune balle anti-stress en forme de feuille d’érable lorsque quelqu’un « oublie » que les réunions doivent être bilingues
le commissaire insinue, selon Mario Beaulieu, quenous plaçons et il ne semble y avoir aucun progrès
.
La politique officielle de bilinguisme du gouvernement fédéral est un musée des horreurs.
Le député du Bloc souligne qu’au quotidien on découvre de nouvelles atrocités, l’absence de services en français, des nominations à des postes bilingues, monolingues anglophones
.
Ce n’est pas parce que c’est drôle qu’on rit
dit-il.
Francophones défavorisés
Ce qui est déplorable c’est que même au Québec, l’anglais est imposé, alors le français n’est pas du tout la langue commune dans la fonction publique fédérale au Québec
s’insurge le député Mario Beaulieu.
Il est illusoire de penser que les fonctionnaires puissent utiliser la langue de leur choix au travail, selon lui.
Si vous avez un anglophone qui veut travailler en anglais et un francophone qui veut travailler en français, ça ne marche pas. C’est toujours la loi de la majorité, donc ça finit toujours par fonctionner surtout en anglais.
Quand on parle de bilinguisme à Ottawa, on parle d’anglais et de traduction
de son côté, illustre le vice-président exécutif régional de l’Alliance de la Fonction publique du Canada pour la région du Québec, Yvon Barrière.
Le syndicaliste ajoute qu’il y a des doubles standards actuellement dans la fonction publique fédérale qui désavantagent les francophones unilingues
. Ils n’ont pas les mêmes possibilités d’avancement que les anglophones monolingues, affirme-t-il.
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Yvon Barrière, vice-président exécutif régional de l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) pour la région du Québec (Photo d’archive)
Photo : Radio-Canada / Frédéric Pépin
Ce sont surtout les francophones qui souffrent
enjeux liés au bilinguisme, note également le président de l’Association canadienne des employés professionnels (ACEP), Nathan prie.
C’est inquiétant, c’est choquant, mais ce n’est pas une surprise.
L’ACEP estime que des investissements majeurs dans la fonction publique sont nécessaires pour redresser la situation. M. Prier souligne également que la charge de travail des interprètes et des traducteurs augmente depuis plusieurs années, alors que le nombre d’employés n’a pas augmenté.
Le bureau du président du Conseil du Trésor n’a pas souhaité commenter la campagne de sensibilisation du Commissariat aux langues officielles du Canada.
L’attachée de presse Myah Tomasi affirme néanmoins que le bilinguisme est une priorité absolue
. Le gouvernement veut continuer favoriser un environnement de travail propice à l’utilisation de l’anglais et du français
.
UN connerie
selon l’impératif français
Le Commissariat aux langues officielles fait fausse route avec cette campagne de sensibilisation, dénonce vigoureusement le président du mouvement Impératif français, Jean-Paul Perreault.
Le promotion du bilinguisme caché […] le déracinement du français et l’anglicisation progressive du Québec
» soutient le militant de longue date. Si le Bureau veut faire une promotion comme celle-là, qu’il le fasse au Canada anglais
lance M. Perreault.
Il ajoute que dans organiser une grande fête pour enfants
le Bureau semble inviter les gens à répondre aux portes en français et en anglais
lors de la collecte de bonbons le 31 octobre.
C’est du lavage de cerveau.
Le commissaire aux langues officielles du Canada a décliné la demande d’entrevue de Radio-Canada.