Affaire Francis Drouin | Les libéraux empêchent un vote d’avoir lieu

Affaire Francis Drouin | Les libéraux empêchent un vote d’avoir lieu
Affaire Francis Drouin | Les libéraux empêchent un vote d’avoir lieu

(Ottawa) Les députés libéraux ont redoublé d’ardeur jeudi dans des tentatives évidentes d’obstruction parlementaire visant à empêcher le comité des langues officielles de voter une motion demandant que le député franco-ontarien Francis Drouin soit écarté de leur groupe et qu’il démissionne de son poste. à titre de président de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF).

Michel Saba

- Canadienne

« Si l’opposition veut continuer à s’en prendre personnellement à un député, nous le défendrons. Et s’il faut continuer à le faire jusqu’à la Saint-Jean-Baptiste, nous le ferons», a déclaré Marc Serré, secrétaire parlementaire du ministre des Langues officielles, lors d’une mêlée de presse à la fin de la séance, suggérant que cette obstruction pourrait se poursuivre jusqu’aux vacances parlementaires.

Lors de la réunion, il a critiqué les oppositions pour avoir mené « une attaque personnelle » contre « un grand défenseur de la francophonie canadienne et internationale » afin d’obtenir des « gains strictement politiques ». Tout en prononçant de longs discours, lui et ses collègues libéraux répètent ad nauseam que M. Drouin s’est excusé et implorent l’opposition de passer à autre chose.

M. Drouin, qui occupe non seulement la présidence de la section canadienne de l’APF, mais qui est également président au niveau international, est dans l’embarras pour avoir eu affaire il y a plus de deux semaines à des témoins qui militent pour la protection des Français contre « plein de conneries ».

Le député de Glengarry—Prescott—Russell était en désaccord avec l’interprétation des données présentées par les témoins devant le Comité des langues officielles sur l’influence qu’a la fréquentation d’une université ou d’un cégep anglophone sur l’anglicisation.

Le Bloc Québécois a rapidement recueilli suffisamment de signatures pour convoquer une assemblée générale extraordinaire de l’APF où il entend déposer une motion visant à montrer la porte à M. Drouin. Les conservateurs et les néo-démocrates avaient indiqué qu’ils ne croyaient pas que M. Drouin puisse demeurer au pouvoir.

La rencontre doit se tenir jeudi soir, à huis clos, mais il est presque certain que la motion sera rejetée étant donné que les libéraux, initialement minoritaires, se sont mobilisés massivement ces derniers jours pour venir en aide à leur collègue. . Le nombre de parlementaires membres de la section canadienne de l’APF a presque doublé depuis la convocation de la réunion.

Les statuts de la section canadienne de l’APF précisent que « tout sénateur ou député » peut en être membre. Il n’est pas obligatoire qu’ils parlent français. De plus, bon nombre des nouveaux députés libéraux sont unilingues anglophones.

Devant les journalistes, tant le porte-parole conservateur pour les langues officielles, Joël Godin, que son homologue bloquiste Mario Beaulieu ont qualifié d’« inacceptable » que les libéraux aient « rempli la salle » afin d’empêcher le renvoi de leur collègue.

« Un copain, c’est un copain », a résumé M. Godin, expliquant que « ce type », en référence à M. Drouin, n’a plus la « légitimité » pour occuper la présidence internationale de l’APF.

Pour M. Beaulieu, le député Drouin a mené « une accusation agressive d’intimidation » à la suite de ses propos « immondes ». Il n’accepte pas l’explication des libéraux selon laquelle les députés anglophones s’intéressent au monde francophone. «Le jupon dépasse», a déclaré le député bloquiste.

Leur homologue du Nouveau Parti démocratique, Niki Ashton, qui n’était pas présente en personne, a jugé lors de la réunion que les libéraux faisaient preuve d’« arrogance » et transformaient le comité en « un cirque ».

« On voit des libéraux protéger un de leurs députés », a-t-elle déclaré. Mais soyons honnêtes, ce que nous avons entendu de la part de ce député en comité, c’est de minimiser le témoignage de témoins qui s’inquiètent sérieusement du déclin du français au Québec, la province la plus francophone de notre pays. »

La motion en débat a été jugée irrecevable par le président de la commission, mais le groupe a voté à la majorité pour en débattre encore, ce qui n’est pas digéré par les libéraux qui y voient une manière de contourner les règles de la Chambre des municipalités.

 
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