Investissements étrangers | Une récolte record de 13 milliards pour Investissement Québec

Boostée par le secteur des batteries, la récolte de 13 milliards d’investissements étrangers réalisée par Investissement Québec (IQ) l’an dernier sera difficile à répéter. Les volumes d’énergie et de terrains disponibles ne sont pas illimités, prévient le bras financier de l’État québécois.


Publié à 13h30

Mis à jour à 16h18

Ce qu’il faut savoir

  • Investissement Québec a levé 13 milliards de dollars d’investissements directs étrangers l’an dernier. C’est un record.
  • Les grands projets de l’industrie québécoise des batteries expliquent en grande partie cette performance.
  • Il sera difficile de répéter cette performance, selon le ministre Pierre Fitzgibbon.

“Nous ne verrons pas l’année prochaine le chiffre que nous avons actuellement, c’est sûr, car nous n’aurons pas les mégawatts”, a reconnu jeudi le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, lors d’une conférence de presse.

A l’approche de la publication de ses résultats annuels, la présidente-directrice générale d’IQ, Bicha Ngo et son équipe, ont fait le point, jeudi, sur les performances de l’entreprise publique en matière d’investissements étrangers et d’exportations.

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PHOTO ROBERT SKINNER, -

Le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie Pierre Fitzgibbon, aux côtés du président-directeur général d’Investissement Québec Bicha Ngo et de la vice-présidente aux exportations d’IQI, Marie-Ève ​​Jean (à l’arrière).

Le résultat de 2023 était deux fois plus élevé que le record de 6 milliards de dollars enregistré en investissements étrangers. IQ a pu bénéficier d’annonces majeures concernant l’écosystème québécois des batteries.

Nous avons encore battu des records cette année.

Bicha Ngo, président-directeur général d’Investissement Québec

Au total, la division internationale d’IQ a réalisé 109 projets l’année dernière, soit 16 de moins qu’en 2022. Les investissements étrangers provenaient de 27 pays différents.

Gros morceau

Des projets comme Northvolt (cellules de batterie), Solus (feuilles de cuivre), la coentreprise formée par General Motors et Posco (matériaux pour batteries) représentent près de la moitié des 13 milliards d’investissements étrangers enregistrés l’année dernière. À l’exception de Northvolt, ces sociétés se sont implantées en dehors de la grande zone métropolitaine.

Microsoft, qui doit construire quatre centres de données dans la région de Québec dans le cadre d’un investissement de 500 millions $ US, est l’un des gros lots, souligne IQ.

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Le bilan des investissements étrangers de l’entreprise publique prend en compte l’usine de matériaux cathodiques de Ford et ses partenaires sud-coréens, même si le projet de 1,2 milliard de dollars est désormais au point mort – comme l’a révélé - le 7 mai dernier.

«Je pense que l’industrie des batteries, comme [M. Fitzgibbon] mentionné, ce n’est pas fini, mais il est certain qu’il y a des limites en termes de mégawatts, de terrains et de talents », a expliqué le président d’Investissement Québec International, Hubert Bolduc.

Dans ce secteur, des projets – qui sont presque toujours soutenus financièrement par Québec – représentant des investissements de 16 milliards ont été annoncés au cours des dernières années. On devrait « probablement finir à 20 milliards », selon M. Fitzgibbon.

Signe qu’une stabilisation est à prévoir dans le secteur des batteries, le ministre a insisté sur l’importance de « bien exécuter les projets car les gens nous regardent ».

MM. Fitzgibbon et Bolduc estiment qu’il faut aussi prioriser les zones d’innovation mises en place par le gouvernement Legault. Dans ce contexte, il faut s’attendre à d’autres annonces dans la région de Sherbrooke (zone quantique) et de Bromont (technologies numériques), ont-ils laissé entendre.

En dehors

Investissement Québec International a également pour mandat de stimuler les exportations. Selon l’organisme, les 4 055 supports aux entreprises ont généré 5,1 milliards de ventes hors Québec, soit une hausse annuelle de près de 65 %.

Environ 60 % des exportations ont été réalisées vers les États-Unis, 31 % vers le reste du monde et 10 % ailleurs au Canada.

À l’approche de l’élection présidentielle de novembre prochain aux États-Unis, où le républicain Donald Trump souhaite redevenir locataire de la Maison Blanche, IQI est bien conscient des turbulences qui pourraient survenir au sud de la frontière en fonction du résultat du prochain scrutin.

«Les exportations ne sont jamais terminées», affirme la vice-présidente aux exportations chez IQI, Marie-Ève ​​Jean. La tâche au cours de la prochaine année sera de maintenir nos parts de marché [aux États-Unis], un marché extrêmement important pour les exportateurs québécois. »

Mmoi Jean ajoute que l’objectif est également de les « amener » là où une « croissance significative » est attendue, comme l’Asie du Sud-Est et l’Amérique latine.

Apprendre encore plus

  • 2,3 milliards
    Valeur des investissements étrangers dans la province en 2018, avant la création de la division internationale d’Investissement Québec

    Source : Investissement Québec

 
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