Le blocage de TikTok en Nouvelle-Calédonie maintenu par le Conseil d’Etat

Le blocage de TikTok en Nouvelle-Calédonie maintenu par le Conseil d’Etat
Le blocage de TikTok en Nouvelle-Calédonie maintenu par le Conseil d’Etat
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Militaires français devant l’aéroport de Nouméa-Magenta, Nouvelle-Calédonie, le 17 mai 2024. DELPHINE MAYEUR / AFP

Le Conseil d’État “ne suspendez pas le blocage” du réseau social TikTok en Nouvelle-Calédonie, selon un communiqué publié jeudi 23 mai. Cette dernière a été décidée le 15 mai par le gouvernement, qui met en avant le rôle que jouerait la plateforme dans les violences qui touchent l’archipel depuis dix jours. .

La Ligue des droits de l’Homme, la Quadrature du Net et trois habitants de Nouvelle-Calédonie ont déposé un recours en référé le 17 mai, estimant que ce blocage portait gravement atteinte aux libertés de communication et d’information. Le gouvernement a justifié cette mesure exceptionnelle, une première sur le territoire français, par le fait que les émeutiers auraient utilisé le réseau social pour « diffuser des vidéos violentes qui provoquent l’émoi de la population ». A l’inverse, les associations considèrent que les autorités n’ont pas apporté la preuve de leur « lien concret » entre l’utilisation de TikTok et la violence.

Impossible de recourir à la loi du 3 avril 1955 relative à l’état d’urgence, qui n’autorise le blocage d’un site ou d’un réseau qu’en cas de provocation « commettre ou préconiser des actes de terrorisme »le gouvernement s’est basé sur « théorie des circonstances exceptionnelles »une jurisprudence permettant à l’administration de s’affranchir du droit en temps de crise, dont le recours a été validé par le Conseil d’Etat lors de la pandémie de Covid-19.

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Caractère d’urgence non prouvé

Dans sa décision publiée jeudi, le Conseil d’État a estimé que « les candidats (…) ne fournissent aucune preuve justifiant l’urgence »c’est-à-dire « des conséquences immédiates et concrètes sur la situation des requérants et leurs intérêts ».

« Le juge des référés constate toutefois que la mesure de suspension du réseau social en cause est limitée, tous les autres moyens de communication et d’information n’étant pas affectés, et temporaire, le gouvernement s’étant engagé à lever immédiatement ce blocage dès que les troubles éclateraient. A cessé”, écrit le plus haut tribunal administratif français. Cette décision ne règle donc pas définitivement la question de la légalité du blocage, d’autres plaintes, hors procédure d’urgence, pourraient être déposées.

TikTok avait d’ailleurs contesté publiquement cette mesure, sans saisir la justice. L’entreprise a regretté, le 16 mai, «qu’une décision administrative de suspension [de son] le service a été pris sur le territoire de la Nouvelle-Calédonie, sans aucune demande ni question, ni sollicitation de retrait de contenu, de la part des autorités locales ou du gouvernement français ».

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Le Monde avec l’AFP

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