La plateforme Citoyens actifs pour la justice sociale (Cajust) a exprimé ses attentes envers les nouvelles autorités pour une meilleure intégration du genre dans la gestion des ressources naturelles. Malgré les progrès, Cajust souligne une prise en compte insuffisante du genre dans les mécanismes de gouvernance, tant au niveau juridique qu’institutionnel.
Marième Soda Mbacké, directrice exécutive de Cajust, a déclaré : « Nous ne parlons pas de genre dans le Code pétrolier ou gazier. Il n’y a que deux articles sur les femmes dans le Code minier de 2016. » Elle appelle le nouveau régime à accorder plus d’espace aux femmes dans la gouvernance, tant en termes de participation et de partage des revenus, qu’à adopter de nouvelles lois prenant en compte les besoins spécifiques des femmes.
Lors d’un séminaire sur les ressources naturelles, Mbacké a souligné la faible présence des femmes dans les entreprises minières : 668 sur 7.951 postes dans l’exploration aurifère, représentant 11,68% des 32.474 salariés, souvent en situation précaire. Regrette un cadre juridique insuffisant pour les protéger.
Cajust rappelle que le nouveau régime vise à rendre le secteur extractif plus transparent. Une commission a été créée pour renégocier les contrats pétroliers, gaziers et miniers. A la veille des élections législatives de novembre 2024, Cajust, membre de « Publiez ce que vous payez », insiste sur la nécessité d’intégrer la gouvernance des ressources naturelles dans le débat public et les programmes électoraux.
Ces discussions visent à mieux préparer les professionnels des médias aux questions extractives et environnementales.
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