Les députés caquistes veulent resserrer la loi sur la laïcité

Les députés caquistes veulent resserrer la loi sur la laïcité
Les députés caquistes veulent resserrer la loi sur la laïcité

Les députés caquistes veulent resserrer la loi sur la laïcité après qu’un clan de onze enseignants a imposé un climat de terreur à l’école de Bedford. François Legault promet de « faire le ménage » en matière religieuse dans le réseau scolaire, sans toutefois s’engager à revoir sa législation.

La question de l’identité revient au cœur des débats politiques à l’Assemblée nationale. Après le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon, c’était au tour du premier ministre, mardi, de dénoncer vigoureusement les onze enseignants « qui ont tenté d’introduire des concepts religieux islamistes dans une école publique du Québec ». La certification des enseignants concernés a été suspendue pendant l’enquête.

François Legault a mandaté ses ministres Bernard Drainville et Jean-François Roberge pour étudier les moyens de « renforcer le contrôle et la laïcité » dans les établissements d’enseignement.

Les deux pilotes du dossier sont restés vagues sur les intentions réelles du gouvernement. Ils veulent d’abord faire une « radiographie » de la situation. Selon le ministre Roberge, responsable de la Laïcité, le problème de l’école de Bedford démontre surtout que la loi 21, qui interdit notamment le port de signes religieux aux employés de l’État occupant des postes d’autorité et aux enseignants, n’a pas été correctement appliquée.

Mais la pression est forte en interne. Les députés caquistes sont d’avis qu’il faut donner plus de mordant à la loi adoptée il y a cinq ans. Le président du caucus, le député François Jacques, a confirmé qu’il y avait un consensus parmi les élus caquistes pour resserrer la loi sur la laïcité : « Oui, certainement ! il a dit aux journalistes.

Le PSPP prudent envers les garderies

Le PQ croit également que la laïcité doit être renforcée pour éviter des abus comme ceux qui se sont produits à l’école de Bedford, où les jeunes filles n’avaient pas le droit de jouer au soccer et où les enfants autistes ne recevaient pas de services spécialisés, alors que l’éducation scientifique et sexuelle était peu importante. ou pas enseigné.

Mais Paul St-Pierre Plamondon n’a pas voulu appuyer la position traditionnelle du PQ d’étendre l’interdiction du port de symboles religieux aux employés des garderies et des services de garde scolaires. Il laissera les membres de son parti politique en débattre au congrès l’année prochaine avant d’aller de l’avant.

Le leader souverainiste a répété que des écoles trop « homogènes » n’étaient pas propices à une bonne intégration. «Je pense qu’une classe composée à 95% d’immigrants récents a moins de chances de s’intégrer au Québec qu’une classe où il y a une pluralité, une mixité», dit-il.

La « surenchère identitaire » CAQ-PQ

Le militant solidaire Gabriel Nadeau-Dubois déplore la « surenchère identitaire » à laquelle se livrent actuellement la CAQ et le PQ pour aller chercher des votes. Il estime que le cas de l’école de Bedford démontre que le débat sur la laïcité, centré sur les symboles religieux portés par les gens, était sur la mauvaise voie.

“A Bedford, il y avait onze enseignants qui ont été suspendus, puis, aux dernières nouvelles, il n’y en a aucun qui portait des symboles religieux”, a-t-il raillé. Ce qui garantit la laïcité des institutions publiques au Québec, ce qui garantit une véritable laïcité de l’éducation nationale, ce n’est pas ce que les gens ont sur la tête, c’est ce que les gens ont dans la tête !

Avez-vous des informations à nous partager sur cette histoire ?

Écrivez-nous au ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV pourquoi les billets (potentiellement des milliers) vont être annulés
NEXT l’inquiétude des fonctionnaires après l’annonce du durcissement des règles sur les arrêts maladie