École de Bedford | Consensus chez les caquistes pour durcir la loi sur la laïcité

École de Bedford | Consensus chez les caquistes pour durcir la loi sur la laïcité
École de Bedford | Consensus chez les caquistes pour durcir la loi sur la laïcité

(Québec) Il existe un consensus parmi les députés caquistes pour resserrer les Loi sur la laïcité de l’Étatsoutient le président du caucus, François Jacques. Le premier ministre François Legault a toutefois refusé d’aller jusqu’à annoncer une révision de cette loi afin de prévenir « des situations aussi choquantes et surtout aussi dévastatrices pour les enfants » que celle de l’école de Bedford.


Publié à 12h31

Mis à jour à 15h25

«Il faut dire les choses telles qu’elles sont: nous avons un groupe d’enseignants qui ont tenté d’introduire des concepts religieux islamistes dans une école publique du Québec», a-t-il déclaré avant de se rendre au Salon rouge pour la période des questions mardi.

Il a demandé à ses ministres Bernard Drainville (Éducation) et Jean-François Roberge (Laïcité) « de regarder comment on peut renforcer les contrôles et la laïcité dans les écoles québécoises ». “Il faut prendre le temps d’examiner toutes les options”, a-t-il ajouté sans plus de précisions. Et ses deux ministres n’ont pas voulu avancer sur les options possibles, parlant de la nécessité de faire d’abord une « radiographie » de la situation.

De son côté, le ministre de la Justice Simon Jolin-Barrette, père de Loi sur la laïcité de l’Étata soutenu que ce texte législatif est clair et que l’enjeu réside plutôt dans son application. « Dans nos écoles, il n’y a pas de place pour les religions. C’est très clair. La laïcité de l’État doit s’appliquer. Sur la question des modalités, comment s’applique la laïcité, mes deux collègues étudient la question», a-t-il indiqué.

Lors d’une mêlée de presse, François Jacques a exprimé l’opinion des députés caquistes sur la nécessité ou non de rouvrir cette loi. Y a-t-il un consensus au sein du caucus caquiste pour resserrer les Loi sur la laïcité ? lui a-t-on demandé. “Oui, définitivement!” » dit-il. Comment réviser la loi ? Il n’a pas voulu commenter. «On va laisser les gens travailler», a-t-il dit en faisant référence à MM Drainville et Roberge.

Il y a eu une note discordante entre les deux ministres sur la question. Bernard Drainville a affirmé qu’à la lumière de l’enquête sur Bedford, il se sent « légitime d’aller un peu plus loin » qu’il ne l’a été jusqu’à maintenant et qu’il faut « regarder ce qui pourrait être fait pour renforcer cette loi » sur la laïcité.

Jean-François Roberge a alors voulu corriger le tir. « Lorsque la loi n’est pas pleinement appliquée, parfois il n’est pas nécessaire de la modifier, il faut la faire respecter », a-t-il souligné.

La presse a rapporté la semaine dernière au gouvernement l’opportunité de renforcer l’arsenal pro-laïc afin de freiner l’émergence de la religion dans les écoles. Nous écrivions que le gouvernement se demande comment exactement renforcer ses remparts laïcs. Avec une directive ? Un règlement ? Une loi sur la laïcité 2.0 ? Le débat est en cours.

L’histoire jusqu’à présent

Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a suspendu les certificats d’enseignement de 11 enseignants de l’école Bedford qui font l’objet d’une enquête pour avoir imposé un climat de terreur.

Le Centre de services scolaire de Montréal a déjà annoncé samedi soir la suspension administrative de ces enseignants. Les avis des commissions d’enquête recommandaient au ministre de suspendre également les brevets. Selon le ministre, « les conclusions des commissions d’enquête sont claires :

  • Ils se soucient de l’intégrité physique, psychologique et émotionnelle des élèves ;
  • Ils remettent en question la qualité de l’éducation actuellement reçue par les étudiants ;
  • Ils estiment que des mesures doivent être prises sans délai pour rétablir un climat exempt de toute forme de violence, directe ou indirecte ;
  • Ils considèrent que les droits des étudiants en vertu du Loi sur l’éducation publique semble être en danger;
  • Ils estiment qu’il existe des lacunes apparentes dans les compétences professionnelles de la profession enseignante ;
  • Ils estiment que les faits décrits dans la documentation consultée, dont le rapport d’enquête, semblent aller à l’encontre des principes énoncés dans le Loi sur la laïcité de l’État. »
 
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