à Cali, les États devront concrétiser leurs promesses de stopper la destruction de la nature

à Cali, les États devront concrétiser leurs promesses de stopper la destruction de la nature
à Cali, les États devront concrétiser leurs promesses de stopper la destruction de la nature
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Des militants de Greenpeace accrochent une banderole indiquant « COP 16 Action for Nature » à Cali, département de Valle del Cauca, Colombie, le 18 octobre 2024. JOAQUIN SARMIENTO / AFP

Le 16e La conférence mondiale sur la biodiversité (COP16), qui débute lundi 21 octobre à Cali, en Colombie, ne se terminera pas par la signature d’un accord ni d’engagements totalement nouveaux en faveur de la protection de la planète. Cette réunion – l’équivalent de la COP sur le climat – n’est pas moins importante : le moment est venu de mettre en œuvre les promesses faites il y a deux ans à Montréal, au Canada.

Lors de la COP15, en décembre 2022, les 196 parties à la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique ont adopté l’accord Kunming-Montréal, qualifié d’« accord de Paris » sur la biodiversité : il contient vingt-trois objectifs (protéger 30 % des terres et des mers, diviser par deux le risque lié aux pesticides, restaurer 30 % des zones dégradées…) visant à mettre fin à la perte d’espèces et d’écosystèmes d’ici 2030. Des mesures au plus fort de l’urgence : la science a démontré que la destruction de la nature atteint niveaux records, mettant l’humanité en danger.

«Nous avons commencé [à la COP15] avec des engagements sans précédent et une compréhension de l’importance de la biodiversité, a rappelé Astrid Schomaker, la secrétaire exécutive de la Convention sur la diversité biologique, fin août. Lors de la COP16, les parties devront démontrer qu’elles peuvent concrétiser leurs promesses. Faire la paix avec la nature est la tâche déterminante du 21ee siècle. »

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Les signaux actuels sont alarmants : près d’un million d’espèces animales et végétales risquent de disparaître dans les décennies à venir, les populations de vertébrés sauvages sont en déclin et les écosystèmes approchent de points de basculement dangereux. Plus de 6,3 millions d’hectares de forêt seront encore détruits en 2023, soit l’équivalent de neuf millions de terrains de football. Les principales causes de cette crise, toutes liées aux activités humaines, sont la destruction des habitats (notamment due à l’agriculture intensive et à l’urbanisation), la surexploitation (pêche, bois, chasse…), le changement climatique, la pollution (pesticides, plastique…). .) et les espèces envahissantes. Cependant, les populations humaines dépendent des espèces et des écosystèmes pour se nourrir, se chauffer, se soigner, réguler le climat, faire face aux événements extrêmes et assurer leur bien-être.

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« Des raisons d’être déçu »

Le premier objectif de la conférence de Cali sera de faire le point sur les progrès réalisés au cours des deux dernières années. Les pays s’étaient engagés à présenter, avant la COP16, leurs nouvelles stratégies nationales, censées refléter les engagements pris dans le cadre mondial. Mais à la mi-octobre, seuls une trentaine de partis (dont la et l’Union européenne) avaient déposé leur projet. Plus de 90 États qui n’ont pas réussi à finaliser une stratégie globale ont révélé certains objectifs nationaux. “On peut se demander si c’est très grave alors qu’il ne reste que six ans aux pays pour mettre en œuvre leurs engagements, on a des raisons d’être déçus”, réagit Arnaud Gilles, responsable de la diplomatie environnementale au WWF France.

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