Israël bombarde une société financière liée au Hezbollah

(Jérusalem) L’armée israélienne a mené dimanche soir des frappes aériennes au Liban contre les bureaux d’une société financière qu’elle accuse de financer le Hezbollah, après avoir bombardé des positions du mouvement pro-iranien à travers le pays.


Publié à 8h17

Mis à jour à 16h39

Cyril JULIEN, avec Layal ABOU RAHAL à Beyrouth

Agence -Presse

La Force de paix de l’ONU au Liban a pour sa part accusé l’armée d’avoir “délibérément” détruit une “tour d’observation” des Casques bleus au sud du Liban, dernier d’une série d’incidents contre ses positions qui ont valu à Israël un barrage de tirs. critiques internationales.

L’agence de presse libanaise ANI a rapporté quatre frappes israéliennes contre des « succursales d’Al-Qard al-Hassan » dans la banlieue sud de Beyrouth, et une contre le même groupe dans l’est du Liban, après que les Israéliens ont appelé la population à évacuer la zone autour des bureaux de cette organisation, sous sanctions américaines.

La société financière “Al-Qard al-Hassan est impliquée dans le financement des opérations terroristes du Hezbollah”, a déclaré sur X Avichay Adraee, porte-parole de l’armée israélienne auprès du public arabophone.

A Saïda, dans le sud, un correspondant de l’AFP a vu des personnes fuir précipitamment les abords d’un site de cette organisation.

Plus tôt, l’armée avait annoncé avoir ciblé un « centre de commandement » du Hezbollah près de la capitale et mené des frappes aériennes sur des dizaines de villes du sud.

En guerre sur deux fronts, l’armée israélienne a également poursuivi son offensive contre le Hamas palestinien dans la bande de Gaza, où une frappe israélienne a tué la veille au moins 73 personnes à Beit Lahia, dans le nord, selon les services d’urgence, un bilan contesté par Israël.

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PHOTO ISLAM AHMED, AGENCE FRANCE-PRESSE

Une frappe aérienne israélienne a causé des dégâts à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 19 octobre 2024.

Elle a également annoncé dimanche soir avoir intercepté un drone approchant « par l’est » dans l’espace aérien syrien.

Lire « Liban : les réfugiés syriens pris entre deux feux »

Des maisons « dynamisées »

Après un an d’échanges de tirs à la frontière avec le Hezbollah et après avoir affaibli le Hamas à Gaza, l’armée israélienne a déplacé l’essentiel de ses opérations au Liban, où elle mène depuis le 23 septembre d’intenses frappes contre le mouvement islamiste et une offensive terrestre à partir du 30 septembre. le sud.

Plus de 50 localités ont été bombardées dimanche dans cette région frontalière d’Israël, selon l’ANI, qui rapporte également que l’armée israélienne y « dynamisait » les maisons des villages.






L’armée libanaise, qui ne participe pas au conflit, a annoncé la mort de trois soldats lors d’une frappe israélienne dans le sud.

En visite dans le nord d’Israël, le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a assuré que l’armée “détruisait” le Hezbollah “dans tous les villages le long de la frontière”. Israël dit vouloir y neutraliser le mouvement islamiste pour permettre le retour chez eux de quelque 60 000 habitants du nord d’Israël, déplacés par ses tirs incessants de roquettes.

Le Hezbollah a de son côté revendiqué des tirs de roquettes dans le nord d’Israël, visant notamment trois bases militaires près de Haïfa et Safed, ainsi que contre les troupes israéliennes au sud du Liban.

Au moins 1.470 personnes ont été tuées au Liban depuis le 23 septembre, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles, et à la mi-octobre, l’ONU recensait près de 700.000 personnes déplacées.

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PHOTO GONZALO FUENTES, REUTERS

Un avion israélien éteint un incendie suite à l’impact d’une roquette près de Rosh Pina, dans le nord d’Israël, le 20 octobre 2024.

Samedi, M. Netanyahu a accusé le mouvement chiite libanais d’avoir tenté de l’assassiner après une frappe de drone qui a visé, en son absence, sa résidence privée à Césarée, une ville côtière du centre d’Israël.

Le Hezbollah n’a pas revendiqué la responsabilité de la fusillade, mais la mission iranienne auprès de l’ONU a déclaré qu’elle était derrière l’attaque.

Le Hezbollah « a commis une grave erreur », a averti le Premier ministre, sur des accusations qui amplifient les craintes d’une escalade au Moyen-Orient, alors qu’Israël menace de riposter à une attaque de missile lancée le 1er janvier.est octobre par l’Iran, son ennemi juré.

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PHOTO YARA NARDI, REUTERS

Les frappes aériennes israéliennes ont causé des dégâts dans le district de Choueifat, à Beyrouth, au Liban, le 20 octobre 2024.

“Mourir de faim”

Dans le même temps, l’armée israélienne intensifie son offensive dans la bande de Gaza contre le Hamas, dont elle a tué mercredi le chef Yahya Sinouar.

Elle a annoncé dimanche mener des opérations dans « le nord, le centre et le sud ».

Dimanche, les familles ont pleuré leurs proches tués lors de la frappe de Beit Lahia à l’hôpital Kamal Adwan, l’un des principaux de la région.

Israël a affirmé avoir ciblé une « cible » du Hamas et assuré que l’appréciation des autorités de Gaza « ne correspondait pas » aux informations en sa possession.

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PHOTO TSAFRIR ABAYOV, PRESSE ASSOCIÉE

De la fumée s’élève après un bombardement israélien sur la bande de Gaza, le 20 octobre 2024.

Avant cette frappe, la Défense civile avait fait état de « plus de 400 morts » dans le nord de Gaza depuis le début de l’offensive lancée par l’armée israélienne le 6 octobre dans le secteur de Jabalia.

Les Palestiniens vivent des « horreurs indescriptibles » dans la région, a dénoncé samedi la cheffe par intérim de l’ONU pour l’aide humanitaire, Joyce Msuya.

“Nous sommes coincés, sans nourriture, sans eau et sans médicaments, et risquons de mourir de faim au milieu des décombres et de la destruction”, a déclaré Ahmad Saleh, un Palestinien de 36 ans, à l’AFP à Beit Lahia.

Le Hamas, au pouvoir depuis 2007 à Gaza, a affirmé qu’il continuerait à se battre malgré la mort de son chef, Yahya Sinouar, considéré comme le cerveau de l’attaque sans précédent contre Israël le 7 octobre 2023 qui a déclenché la guerre.

Cette attaque a entraîné la mort de 1.206 personnes en Israël, principalement des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels israéliens, dont des otages tués ou morts en captivité.

Sur les 251 personnes enlevées lors de l’attaque, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée.

Au moins 42.603 Palestiniens, pour la plupart des civils, ont été tués dans l’offensive de représailles israélienne dans la bande de Gaza, selon les dernières données du ministère de la Santé du gouvernement Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Israël annonce la mort d’un officier militaire de haut rang

Les autorités israéliennes ont annoncé dimanche la mort d’un officier militaire de haut rang dans la bande de Gaza, portant le bilan à 358 soldats morts depuis le début de l’offensive militaire terrestre dans le territoire palestinien, le 27 octobre 2023.

Le colonel Ahsan Daksa, commandant de la 401e brigade blindée, était âgé de 41 ans et membre de la communauté druze.

Il « a été tué au combat alors qu’il combattait les terroristes du Hamas à Gaza », a déclaré le ministre de la Défense Yoav Gallant dans un communiqué.

Le porte-parole de l’armée, le contre-amiral Daniel Hagari, a déclaré qu’il avait été tué alors qu’il se trouvait près de son char, dans le nord de Gaza.

 
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