Des virus vieux de 50 000 ans trouvés dans les squelettes des Néandertaliens

Médicaments, meilleure hygiène de vie, confinement. Nous pouvons tout faire contre eux, ils resteront dans nos os. Les virus qui nous infectent tout au long de notre vie restent ancrés dans notre génome. Et ce, bien après notre mort. C’est ainsi que des chercheurs de l’université de Sao Paulo, au Brésil, ont pu découvrir, sur des squelettes humains vieux de 50 000 ans, trois variétés de virus encore reconnaissables, rapporte le New Scientist.

Désormais, Marcelo Briones, l’un des scientifiques impliqués dans cette découverte, aimerait synthétiser les marqueurs génétiques de ces virus pour les injecter dans des cellules humaines contemporaines. Il ne s’agit pas d’un plan machiavélique visant à détruire l’humanité, mais d’une manière de mieux comprendre les maladies qui nous entourent et leur évolution dans le temps.

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« Ces virus dont on pourrait croire qu’ils proviennent parc jurassique pourraient être étudiés pour leurs caractéristiques reproductives et pathogènes et comparés à leurs équivalents actuels »souligne Marcelo Briones.

Trois virus bien connus découverts dans les squelettes des Néandertaliens

Les trois virus ont été extraits des squelettes de deux Néandertaliens découverts dans une grotte de Chagyrskaya, en Russie. Il s’agit d’un adénovirus – actuellement responsable de certaines amygdalites, pharyngites ou conjonctivites – de l’herpès et d’un papillomavirus, transmis sexuellement.

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Tout porte à croire que ces trois virus proviennent bien des squelettes retrouvés et non des traces laissées par les personnes ayant pu les manipuler depuis leur découverte. En effet, leur séquence génétique ne correspond pas entièrement aux virus de ce type qui nous touchent aujourd’hui. Cela en fait la plus ancienne trace d’un virus découverte sur Terre à ce jour.

Les virus pourraient être responsables de l’extinction de l’Homme de Néandertal

Aujourd’hui, les humains sont infectés en moyenne par dix espèces de virus au cours de leur vie. Des virus qui s’expriment alors dans plusieurs maladies et symptômes. Découvrir des Néandertaliens infectés par trois virus différents n’a donc rien de surprenant. Mais cela reste une avancée majeure pour comprendre cette espèce et savoir ce qui a conduit à son extinction. Une étude publiée dans PubMed en 2010 émettait l’hypothèse qu’une vague de virus avait décimé la population néandertalienne, quelques milliers d’années après l’arrivée d’Homo sapiens en Europe de l’Est.

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Des recherches complémentaires sur ces virus d’une autre époque et leur comparaison avec les virus actuels sont nécessaires pour en savoir plus sur nos ancêtres. Mais cela pourrait prendre du temps.

“Les outils actuels d’authentification de l’ADN humain ancien peuvent ne pas fonctionner sur les virus, qui ont par défaut des branches d’ADN plus courtes”déclare Sally Wasef, chercheuse australienne en génétique.