une association intente une action en justice contre l’État : Actualités

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une association intente une action en justice contre l’État : Actualités

L’Alliance contre le tabac (ACT) a déposé une requête devant le Conseil d’Etat pour dénoncer “l’insuffisance de contrôle et de sanction de l’Etat à l’égard des buralistes sur la question de la vente de tabac aux mineurs”, selon un communiqué jeudi.

“Les buralistes transgressent impunément la loi en continuant à vendre des produits du tabac aux moins de 18 ans”, déplore l’ACT, s’appuyant sur une enquête du Comité national contre le tabagisme (CNCT) selon laquelle deux tiers des buralistes en vendent. aux mineurs.

« Alors que l’État, et notamment le ministère des Comptes publics, a pour mission de sanctionner les vendeurs de tabac qui ne respectent pas la loi, les pouvoirs publics apportent un réel soutien à la profession, en augmentant année après année les aides publiques (4,4 milliards d’euros en 2014). aides publiques sur la période 2004-2027)», poursuit l’ACT.

L’association publie son communiqué quelques heures avant l’ouverture du congrès annuel de la Confédération des buralistes, où doivent s’exprimer le ministre du Budget Laurent Saint-Martin et la Douane.

Dans une réaction transmise jeudi matin à l’AFP, le président de la Confédération des buralistes Philippe Coy affirme que “la vente interdite aux mineurs est un sujet majeur au sein du réseau, qui sera à nouveau traité lors de notre congrès”.

« Entre le programme de qualification Bob (officiellement des buralistes bienveillants) et l’équipement de caméras de contrôle via l’IA, les buralistes sont pleinement concernés par la loi et s’engagent à faire respecter les règles », poursuit-il.

« Par ailleurs », Philippe Coy estime qu’« il y a une vraie question à se poser sur l’ACT qui finalement depuis 30 ans, et vivant des aides publiques, s’est davantage préoccupée de stigmatiser la profession de buraliste que d’agir en faveur de la prévalence » de fumer. Où sont leurs résultats et leurs actions sur leur vocation première ?’, demande-t-il.

Selon l’ACT, il s’agit du premier litige administratif dirigé contre les services de l’État concernant la vente de produits du tabac.

« Alors que les buralistes en sont les principaux responsables de l’échec de l’interdiction de la vente de tabac aux mineurs, le ministre des Comptes publics et le directeur général des Douanes réitéreront ce jour même leur soutien à la profession lors de leur congrès national. Cette situation est totalement étonnant», dénonce Martin Drago, responsable du plaidoyer chez ACT cité dans le communiqué.

Dans sa demande, l’association enjoint à l’Etat de « prendre toutes les mesures utiles susceptibles de garantir le respect de ces obligations, et notamment de renforcer, tant quantitativement que qualitativement (méthodologie dite du « client mystère »), les mesures de contrôle des bureaux de tabac et les attacher à des objectifs quantitatifs, pour prévoir des sanctions plus fréquentes et dissuasives, allant jusqu’au retrait de l’agrément.

Elle demande également à l’Etat 6 000 euros, et que les buralistes sanctionnés affichent les sanctions sur leurs devantures.

L’association a adressé mi-août une mise en demeure au Premier ministre, au ministre de l’Économie, au ministre de l’Intérieur et au ministre de la Santé « de prendre toutes les mesures utiles pour mettre fin à l’ignorance de « l’interdiction du vente ou offre gratuite aux mineurs de produits du tabac et du vapotage ».

En l’absence de réponse, elle a saisi le Conseil d’État.

 
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