L’édition 2024 du festival Lumière a été lancée le 12 octobre au soir, à la Halle Tony-Garnier de Lyon. La manifestation s’est ouverte avec la projection d’Un Revenant de Christian-Jaque (1946), joyau cinématographique tourné dans le Lyon d’après-guerre.
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C’est l’événement tant attendu des cinéphiles lyonnais. L’incontournable festival Lumière inauguré ce samedi 12 octobre. 5 000 spectateurs réunis pour la soirée d’ouverture de l’édition 2024, qui se déroule jusqu’au 20 octobre.
Le début de l’événement a été donné avec le projection d’Un revenantpar Christian-Jaque. Un joyau cinématographique en noir et blanc, tourné en 1946 dans le Lyon d’après-guerre avec l’acteur Louis Jouvet et des dialogues d’Henri Jeanson. La crème du cinéma français de l’époque.
Dans le film, le spectateur se retrouve dans la peau du personnage incarné par Louis Jouvet : la ville de Lyon est méconnaissable, tout en paraissant familière.
“Le film débute dans une ambiance extrêmement brumeuse, ce que l’on connaissait jusque dans les années 80 mais qui existe beaucoup moins qu’avant. Il y a des plans des pentes de la Croix Rousse, de la place Antoine Vollon, des traboules, des quais… Les Lyonnais reconnaîtront tout en étant frappés par le changement » exposes Maëlle Arnaud, le programmateur du festival Lumière.
Premier film tourné à Lyon après la Seconde Guerre mondiale, Un revenant est aussi le symbole d’un cinéma français retrouvé, comme le souligne Maëlle Arnaud : «c’est la première fois que Louis Jouvet revient sur les écrans après son exil pendant la guerre, ce sont des dialogues d’Henri Jeanson, l’un des plus grands dialoguistes du cinéma français. Des films comme celui-ci seront importants pour relancer l’esprit si particulier du cinéma français..
Présenté en compétition au tout premier Festival de Cannes, Un revenant s’inspire d’un fait divers sordide survenu dans la haute bourgeoisie lyonnaise dans les années 1920, l’affaire Gillet. Le film reçoit à l’époque d’excellentes critiques partout… sauf à Lyon.
“On est parmi les soyeux, c’est une vision particulière du Lyon de ces années-là, avec des petits aménagements, des petites manigances. Si les Lyonnais de l’époque étaient un peu vexés à l’idée d’être ainsi représentés, les Lyonnais d’aujourd’hui se réjouiront de ce tableau un peu acerbe. » raconte le programmateur du festival Lumière.