Envoi d’aide à Gaza | L’expédition « Freedom Flotilla » avorte

Envoi d’aide à Gaza | L’expédition « Freedom Flotilla » avorte
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(Ottawa) L’expédition de la « Flottille de la liberté », cette mission humanitaire visant à acheminer de l’aide à par voie maritime à laquelle ont participé cinq Canadiens, dont quatre Québécois, a finalement avorté. Mais ce n’est que partie remise, on vous l’assure.

Michel Saba

La Presse Canadienne

« Comme les autres fois, ils (Israël) ont avorté à la dernière minute », a annoncé vendredi à La Presse Canadienne le Dr Nimâ Machouf, épidémiologiste bien connu et membre de la flottille.

La Guinée-Bissau, pays d’Afrique de l’Ouest dont battent le pavillon de deux des trois navires, a annoncé aux organisateurs « que nous vous laisserons naviguer si vous n’allez pas à Gaza », a-t-elle déclaré. .

Depuis Istanbul, en Turquie, d’où le groupe espérait embarquer depuis dimanche, Mmoi Machouf a expliqué que de jour en jour de nouvelles « excuses » leur étaient données pour retarder le départ, notamment que des contrôles supplémentaires étaient nécessaires alors que tout était déjà en ordre.

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PHOTO CHRISTINNE MUSCHI, LA PRESSE CANADIENNE

Justin Trudeau

Selon elle, Israël n’a « aucune intention de laisser vivre la Palestine » et se comporte comme des « pirates des mers » en faisant pression sur les gouvernements pour qu’ils entravent le voyage, comme ce fut le cas avec les Flottilles de la Liberté de ces dernières années.

Plus de 500 personnes, principalement des humanitaires venus de près de 40 pays à travers le monde, devaient participer à cette mission visant à briser le blocus israélien et à transporter 5 500 tonnes de nourriture et de matériel médical vers cette population de Gaza. Ils ont fait valoir que faire obstacle à leur mission est illégal au regard du droit international.

Face à cet autre échec, les organisateurs comptent se rapprocher d’autres pays pour naviguer sous leur pavillon, ce qui devrait prendre du temps.

Plutôt que de traîner, les membres canadiens retourneront au Canada. C’était « à contrecœur », a déclaré Jean-Pierre Roy-Valdebenito, un infirmier québécois, qui se préparait également à participer à la mission.

« Nous commençons à décanter », a-t-il déclaré peu après que la décision ait été prise. C’est de la déception et il y a un peu de colère, mais nous sommes déterminés. Malheureusement, c’est comme si l’on acceptait que cela fait partie du problème général qui est celui de l’influence qu’Israël exerce sur de nombreux États. »

« Manque de courage politique »

Le premier ministre Justin Trudeau a éludé vendredi la question d’un journaliste lui demandant si le Canada avait des contacts avec Israël pour assurer la sécurité de leur expédition.

M. Trudeau, qui participait à une conférence de presse à Bromont, en Estrie, a plutôt affirmé qu’Ottawa « fait pression très fort sur Israël » pour que davantage d’aide humanitaire soit acheminée vers le territoire occupé qui est, a-t-il admis, « sur le point de famine, […] dans une situation absolument déplorable.

Cette réponse dénote un « manque de courage politique » et est « à l’image » de M. Trudeau qui « dit des choses très, très générales » en répondant à une question « très simple et précise », a déploré le médecin. Machouf, qui s’était auparavant présenté comme candidat du Nouveau Parti démocratique.

Dans une lettre envoyée mardi notamment à M. Trudeau, à sa ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, et au premier ministre du Québec, François Legault, les membres de la délégation « Canada-Québec » les ont implorés de faire le nécessaire. pour les protéger.

Évitant la question, M. Trudeau a réitéré, comme il le fait depuis des mois, que le Canada plaide pour un et que le Hamas doit déposer les armes et libérer les otages.

« Nous devons créer les conditions nécessaires à la paix, à la stabilité et à une solution à deux États, avec un État d’Israël « sûr » et un État palestinien « sûr » pour l’avenir », a-t-il poursuivi.

Ce sont de « belles paroles », a ajouté M. Roy-Valdebenito, mais elles n’apportent « rien de concret », sans compter que le Premier ministre continue de présenter la situation comme une guerre alors que « c’est une situation de conflit ». occupation militaire […] qui commet des massacres, qui détruit des infrastructures importantes, qui provoque des déplacements massifs de populations.

La ministre Joly a indiqué mercredi en entrevue à une station régionale de Radio-Canada qu’elle ferait un suivi auprès des organisateurs de la « flottille », mais ces derniers disent attendre toujours l’appel téléphonique.

Mmoi Machouf a déclaré qu’une autre lettre avait été envoyée au ministre vendredi pour demander une réunion. « Au début, on lui demandait la protection du Canada […]mais maintenant, ce qu’on va lui demander, c’est de soutenir directement la mission car elle est vraiment conforme à la politique canadienne […] et faire pression sur Israël pour qu’il cesse de mettre des obstacles à ce type de mission », a-t-elle déclaré.

Sur le plan diplomatique, l’Egypte a déclaré avoir envoyé vendredi une délégation en Israël dans l’espoir de négocier un accord de cessez-le-feu avec le Hamas. Le Caire a également averti qu’une éventuelle offensive israélienne concentrée sur la ville de Rafah à Gaza pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour la stabilité régionale.

Plus de 34 000 Palestiniens ont été tués, selon le ministère de la Santé de la bande de Gaza dirigée par le Hamas, dont environ les deux tiers sont des enfants et des femmes.

Israël a lancé une opération militaire à la suite d’un raid du Hamas début octobre au cours duquel des militants du Hamas ont tué environ 1 200 personnes, pour la plupart des civils, et pris quelque 250 otages.

Avec Associated Press

 
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