Une première au Québec | Une mère participe à sa propre césarienne

Après avoir enfilé une blouse d’hôpital stérile et des gants chirurgicaux, Catherine Reid a elle-même sorti son bébé de son ventre lors de sa césarienne en juillet dernier. L’objectif : être maître de son accouchement, grâce à une nouvelle approche dite « césarienne participative ». Une première au Québec.


Publié à 1h41

Mis à jour à 5h00

Depuis le début de sa grossesse, Catherine Reid savait qu’elle devrait accoucher par césarienne, pour la quatrième fois. Durant les trois premières, elle a eu le sentiment de les « endurer », d’attendre la fin de l’intervention sans y être impliquée.

Cette fois, elle voulait vivre l’expérience différemment.

Elle avait entendu parler de la « césarienne participative » grâce à son travail de sage-femme. Cette méthode se répand dans de nombreux pays, notamment en Australie et en .

« Le but de la césarienne participative est de se rapprocher le plus possible d’un accouchement par voie basse en permettant à la famille de s’impliquer le plus possible », explique Geneviève Larochelle, chef d’unité du volet activités cliniques de l’Unité. mère-enfant à l’Hôpital du Sacré-Cœur-de-Montréal.

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PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Geneviève Larochelle, chef du volet activités cliniques de l’unité mère-enfant de l’Hôpital du Sacré-Cœur-de-Montréal, et la Dconcernant Catherine Jean, gynécologue-obstétricienne

Catherine Reid a demandé à l’équipe médicale de l’Hôpital du Sacré-Cœur si une telle approche était possible. «J’étais un peu gêné. Je ne voulais pas être celle qui demande des deals bizarres ou compliqués », confie-t-elle.

Sa demande a été bien accueillie par l’équipe. « Rapidement, on a eu un engouement collectif. Puis on s’est dit oui, c’est une possibilité», se souvient le gynécologue-obstétricien Dr.concernant Catherine Jean.

«C’était magnifique»

Allongée sur le dos, Catherine Reid est immobile, les mains posées sur sa poitrine. Elle est dans une salle d’opération. Elle attend le signal du médecin. D’ici là, elle ne doit toucher à rien, ni à ses cheveux, ni aux objets qui l’entourent, pour ne pas compromettre le champ stérile.

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PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Salle d’opération de l’hôpital Sacré-Cœur de Montréal

Contrairement à une césarienne traditionnelle, il n’y a pas de drap bleu pour séparer le haut et le bas de son corps. Elle voit l’équipe médicale autour d’elle, mais son ventre l’empêche de voir les actes médicaux. Son partenaire, Martin Caspar, est à ses côtés en salle d’opération.

“Catherine, es-tu prête?” “, a déclaré le Dconcernant Jeans. La tête du bébé est sortie. C’est à son tour d’agir.

Calmement, l’obstétricienne guide ses mains vers son ventre. Elle attrape son bébé sous les bras et le prend sur elle. Marion est née.

«C’était magnifique. C’était la plus belle césarienne que j’aurais pu avoir», a déclaré Catherine Reid, les larmes aux yeux, se remémorant l’événement, sa petite fille dans les bras.

Il s’agit de la première « césarienne participative » réalisée au Québec, selon les informations recueillies par La presse avec tous les CISSS et CIUSSS de la province.

Simuler une césarienne

Les césariennes participatives ne peuvent pas être pratiquées avec “n’importe qui et n’importe où”, déclare M.moi Larochelle. Il est essentiel d’avoir un patient et une équipe médicale préparés. La césarienne doit être planifiée et la césarienne doit être située au sein de l’unité d’obstétrique.

Trois semaines avant la date prévue de son accouchement, Catherine Reid s’est rendue à l’hôpital pour simuler une césarienne. « On a fait un scénario complet avec l’équipe. Elle a mis la blouse stérile et les gants », raconte M.moi Larochelle. Pendant ce temps, l’équipe médicale a pris des notes pour s’assurer qu’elle disposait de tout le matériel nécessaire.

Le matin de l’accouchement, Catherine Reid était fébrile. «C’était très excitant. Je n’ai pas dormi de la nuit », a-t-elle déclaré. Mais elle ne pouvait pas avoir trop d’attentes. Plusieurs facteurs pourraient compromettre le bon déroulement de l’intervention. “Un patient peut se sentir mal, il peut y avoir des complications avec le bébé ou une rupture de stérilité”, énumère le D.concernant Jean.

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PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Martin Caspar, Marion et Catherine Reid

Finalement, tout s’est déroulé comme prévu. «C’était un beau moment. Ce fut une naissance très calme et respectueuse », raconte M.moi Reid. «C’était une expérience complètement différente. J’étais juste à côté d’elle. J’ai tout vu et c’était super intéressant”, ajoute son compagnon, Martin Caspar, qui a également coupé le cordon ombilical.

La chef d’unité, Geneviève Larochelle, se réjouit de voir comment les pratiques ont évolué au cours des dernières années pour répondre aux besoins des familles. « C’est très gratifiant, en tant que professionnels de la santé, d’avoir des patients satisfaits des soins qu’ils reçoivent. » L’équipe médicale se dit prête à renouveler l’expérience si les familles en font la demande. « Nous avons une équipe formée qui saura quoi faire. »

Apprendre encore plus

  • 2505
    Nombre d’accouchements ayant eu lieu à l’Hôpital du Sacré-Cœur-de-Montréal pour l’année 2023-2024

    Source: CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal

    630
    Nombre de césariennes ayant eu lieu à l’Hôpital du Sacré-Cœur-de-Montréal pour l’année 2023-2024, soit 278 planifiées et 352 en urgence

    Source: CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal

 
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