Après plusieurs mois de plaidoyer et de vérifications par des ONG, la France accueille des déserteurs russes, comme le lieutenant Alexandre, qui appelle leur « frères d’armes » déserter l’armée russe. Alexandre, ayant participé à l’invasion de l’Ukraine le 24 février 2022, se dit choqué par le déclenchement de la guerre, et se souvient que ses supérieurs lui avaient promis une guerre courte. ” Je n’ai pas compris ce qui se passait », raconte-t-il à l’AFP, relayé par Le Figaro, rappelant ses mois de terreur sur le front.
La mobilisation de 300 000 réservistes décrétée par Vladimir Poutine en septembre 2022 a marqué un tournant pour de nombreux militaires, comme Sergueï, qui ne voulaient pas combattre en Ukraine. ” J’ai parfaitement compris ce qui se passait là », explique-t-il. D’autres, comme Andrei Amonov, ont également été brutalement recrutés avant de s’enfuir et de fuir vers le Kazakhstan, malgré le risque de répression. ” On m’a dit que je devais rejoindre l’armée », se souvient ce dernier soldat.
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Des milliers d’autres cachés
Ces déserteurs, fuyant vers le Kazakhstan et d’autres pays, avaient souvent peur d’être renvoyés en Russie. Andrei, par exemple, a été arrêté par la police kazakhe, mais son avocat l’a sauvé de l’extradition. Finalement, les déserteurs ont trouvé refuge en France grâce à des ONG comme Russie-Libertés et Idite Lessom, qui estiment que des milliers d’autres se cachent encore en Russie ou se sont réfugiés dans les pays voisins.
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Aujourd’hui en sécurité en France, ces hommes continuent de militer contre la guerre. Alexander espère que son exemple encouragera d’autres soldats à déposer les armes. ” Peut-être que grâce à mon exemple, quelqu’un voudra quitter l’armée », déclare-t-il. Pour Sergueï, qui appelle ses camarades à déserter pour mettre fin au conflit en Ukraine, « il y a toujours le choix ».
