Deux condamnés exécutés aux États-Unis, dont un par inhalation d’azote

Deux condamnés à mort ont été exécutés jeudi, l’un en Oklahoma par injection létale et un autre en Alabama, dans le sud des Etats-Unis, par inhalation d’azote, un procédé utilisé pour la deuxième fois seulement dans le monde. Cela porte à 18 le nombre d’exécutions réalisées aux États-Unis en 2024, dont cinq en moins d’une semaine.

Emmanuel Littlejohn, 52 ans, a été exécuté par injection létale dans l’Oklahoma pour le meurtre de Kenneth Meers lors du braquage d’un dépanneur en 1992, même s’il a toujours nié être l’auteur du coup mortel.

“Justice a été rendue pour le meurtre de Kenny Meers”, a déclaré le procureur général de l’État, Gentner Drummond, dans un communiqué, affirmant que la famille de la victime avait “attendu 32 longues années”.

Emmanuel Littlejohn et son complice lors de ce braquage, Glenn Bethany, se sont mutuellement reprochés le meurtre. Tous deux ont été reconnus coupables de meurtre, mais son complice a été condamné à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle et à mort.

Appels épuisés

En août, la commission des grâces de l’État a recommandé une commutation de la peine d’Emmanuel Littlejohn, malgré l’opposition de certains membres de la famille de la victime.

Ses derniers recours ayant été épuisés, le sort du condamné était entièrement entre les mains du gouverneur républicain de l’Oklahoma, Kevin Stitt, qui n’a exercé son pouvoir de grâce qu’une seule fois.

“M. le gouverneur, ne me tuez pas juste pour la forme», l’a imploré le condamné dans une dernière interview mercredi, diffusée par la radio publique NPR.

Alan Miller, condamné à mort en Alabama pour le meurtre en 1999 de trois collègues, Lee Holdbrooks, Scott Yancy et Terry Lee Jarvis, a été exécuté au pénitencier d’Atmore par inhalation d’azote. Il a été déclaré mort à 18h36, selon un communiqué des autorités de l’Alabama.

“Torture”

Cette méthode d’exécution a été utilisée pour la première fois au monde dans cet Etat en janvier, sur Kenneth Smith, et dénoncée par l’ONU qui la comparait à une forme de « torture ». La gouverneure républicaine Kay Ivey avait annoncé à l’avance qu’elle n’exercerait pas son pouvoir de grâce.

Une précédente tentative d’exécution d’Alan Miller par injection létale en septembre 2022 avait été annulée à la dernière minute, en raison de difficultés à lui fournir des perfusions intraveineuses pour lui injecter la solution létale dans les délais légaux.

La peine de mort a été abolie dans 23 des 50 États américains. Six autres (Arizona, Californie, Ohio, Oregon, Pennsylvanie et Tennessee) observent un moratoire sur les exécutions sur décision du gouverneur.

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AFP

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