les évêques appellent à plus de justice, de vérité et de dialogue

Les députés togolais ont définitivement adopté la nouvelle Constitution le vendredi 19 avril 2024. Suite à cette adoption, dans un entretien accordé à Vatican News lundi 22 avril, Mgr Benoit Alowonou, président de la Conférence épiscopale du Togo, au nom de ses pairs, a exprimé « sa grande tristesse face à une situation qui pourrait diviser le peuple togolais qui a plutôt besoin de paix et d’unité.

Françoise Niamien – Cité du Vatican

Cette modification de notre Constitution, qui intervient à quelques jours des élections législatives, est clairement une Source de division, une Source d’incompréhension.», a réagi Mgr Benoit Alowonou, président de la Conférence épiscopale du Togo. S’exprimant au nom de ses pairs dans une interview accordée à Vatican News, l’évêque a déclaré : «grande tristesse» après l’adoption, en deuxième lecture par le parlement togolais, d’une nouvelle Constitution qui fait passer le pays d’un régime présidentiel à un régime parlementaire. “Notre pays a besoin d’apaisement et de vérité. Le peuple togolais a plutôt besoin d’unité», a déclaré Mgr Alowonou.

Dans un communiqué daté du 26 mars 2024, la Conférence épiscopale du Togo a exprimé son inquiétude face à la nouvelle Constitution adoptée pour la première fois le 25 mars par les députés. Les évêques togolais avaient invité le président de la République Faure Gnassingbé à reporter la promulgation de cette nouvelle constitution. Mais le chef de l’Etat a renvoyé le texte en deuxième lecture au Parlement qui l’a adopté à l’unanimité vendredi 19 avril 2024.

En faisant passer le pays d’un régime présidentiel à un régime parlementaire, la nouvelle Constitution marque la disparition de l’élection du Président de la République au suffrage direct, dont la prochaine était prévue en 2025. Au Togo, ce sont les députés qui élisent désormais le chef de l’État pour un mandat de quatre ans, renouvelable une fois. Plusieurs leaders de l’opposition réunis au sein du Front »Ne touche pas à ma Constitution», a dénoncé un «coup d’Etat constitutionnel« .

« Notre demande d’être observateur a été refusée »

L’adoption de cette constitution intervient à quelques jours des élections législatives et régionales prévues le 29 avril 2024 et pour lesquelles la campagne a débuté dimanche 21 avril.contribuer à la transparence des élections ici», explique le président de l’épiscopat togolais, la commission justice et paix de l’Église catholique avait demandé à faire partie des observateurs. “Notre demande a été refusée par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), selon elle, faute de justificatif de Source de financement dans notre dossier.», a expliqué l’évêque de Kpalimé. “Puisque nous n’avons pas à justifier l’injustifiable, l’Église ne peut pas compter parmi les observateurs. Cependant, nous ne désespérons pasil ajouta.

Pour plus de justice, de vérité et de dialogue.

Face aux événements qui se déroulent, les évêques togolais exhortent les autorités politiques de leur pays à être à l’écoute du peuple pour son bien dans la justice, la vérité, le dialogue et la paix dans le pays, tout en évitant «toute situation de division« .

Le peuple togolais a plutôt besoin de paix et d’unité» a soutenu le président de la Conférence épiscopale togolaise, qui a réitéré l’appel de l’Église à écouter «l’aspiration de notre peuple à plus de justice, de vérité et de paix« . Mgr Alowonou, a exhorté les fidèles et tous les croyants à une prière fervente afin que l’Esprit Saint puisse inspirer les dirigeants à de bonnes actions pour le bien du pays.

Entretien avec Mgr Benoit Alowonou, président de la Conférence épiscopale du Togo

 
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