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24 septembre 2024 – 00:51
(Keystone-ATS) Les frappes israéliennes contre le Hezbollah ont fait 492 morts lundi dans le sud et l’est du Liban, selon le Centre des opérations d’urgence du ministère de la Santé. Plus de 1.600 personnes ont été blessées.
Ces frappes aériennes marquent l’escalade la plus meurtrière depuis le début, il y a près d’un an, des échanges de tirs transfrontaliers quasi quotidiens entre le Hezbollah et l’armée israélienne, en marge de la guerre à Gaza.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, est “très sérieusement préoccupé” par le nombre de victimes civiles dans le sud et l’est du Liban, pilonnés par l’armée israélienne, a déclaré lundi son porte-parole, au moment où la communauté internationale craint que cette escalade entre Israël et le puissant Hezbollah libanais, soutenu par l’Iran, n’entraîne la région dans une spirale incontrôlable.
Le bilan humain ne cesse de s’alourdir au fil des heures. “Les frappes aériennes ont causé le martyre de 492 personnes, dont 35 enfants et 58 femmes, et blessé 1.645 autres”, a indiqué dans la soirée le Centre des opérations d’urgence du ministère de la Santé dans un nouveau décompte.
L’armée israélienne a fait état d’un « grand nombre » de membres du Hezbollah tués au cours de la journée.
« Les grèves ne s’arrêtent pas »
“C’est une catastrophe, un massacre”, a déclaré à l’AFP Jamal Badrane, médecin à l’hôpital du Secours populaire de Nabatiyeh (sud). “Les frappes n’ont pas cessé, ils nous ont bombardés pendant que nous évacuions les blessés”.
Des milliers de familles ont fui les zones bombardées, selon le ministère de la Santé.
Des déplacés venus du sud ont afflué vers la capitale et à Saïda, où ils ont été accueillis dans des centres d’accueil, ont constaté des photographes de l’AFP.
L’armée israélienne a indiqué dans la soirée avoir frappé 1.300 cibles du Hezbollah au cours des dernières 24 heures, qui tire depuis près d’un an des roquettes vers le territoire israélien en soutien au Hamas palestinien, en guerre avec Israël dans la bande de Gaza.
L’armée a également annoncé une « frappe ciblée » à Beyrouth, visant, selon une Source proche du Hezbollah, le commandant du front sud de cette formation, qui a annoncé qu’il allait « bien », « dans un endroit sûr ».
Haïfa prise pour cible
En une journée, l’armée a «neutralisé des dizaines de milliers de roquettes et de munitions», a déclaré le ministre de la Défense Yoav Gallant, estimant que le Hezbollah vivait sa «semaine la plus difficile depuis sa création» en 1982.
M. Netanyahu a déclaré qu’Israël modifiait « l’équilibre des forces » dans le nord du pays, où il est déterminé à permettre le retour de dizaines de milliers de résidents déplacés, lors d’une réunion de sécurité à Tel-Aviv, selon son bureau.
Le Hezbollah a de son côté affirmé avoir riposté par des dizaines de roquettes tirées vers le nord d’Israël, précisant qu’elles avaient visé les « principaux entrepôts » de l’armée dans la zone, ainsi qu’une caserne militaire.
En début de soirée, des sirènes d’alerte ont retenti à Haïfa, le principal port du nord d’Israël, dont les environs avaient été touchés pour la première fois dimanche par des tirs de roquettes.