Bolsonaro qualifie de « dictateur » le juge qui a suspendu X au Brésil – Mon Blog

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Le patron de X, Elon Musk, le 13 avril 2024 à Los Angeles (à gauche) et le juge de la Cour suprême du Brésil, Alexandre de Moraes, le 18 juin 2024 à Brasilia (ETIENNE LAURENT)

L'ancien président brésilien Jair Bolsonaro a qualifié samedi de « dictateur » le juge de la Cour suprême qui a ordonné la suspension du réseau social X, lors d'une manifestation à Sao Paulo qui a attiré moins de partisans que par le passé.

Des dizaines de milliers de personnes étaient pourtant rassemblées sur l'avenue Paulista, artère emblématique de la plus grande mégalopole d'Amérique latine, vêtues de jaune et de vert, les couleurs du drapeau brésilien.

A l'occasion de la fête nationale de l'indépendance, et à un mois des élections municipales au Brésil, les mots d'ordre de ce rassemblement étaient la défense de la « démocratie » et de la « liberté », mais aussi la destitution du juge Alexandre de Moraes, qui a bloqué la semaine dernière l'accès au Brésil à la plateforme appartenant à Elon Musk.

« Nous devons mettre un terme à ceux qui outrepassent les limites de notre Constitution », a scandé Bolsonaro depuis une tribune.

Il a ensuite évoqué la demande de destitution contre le juge Moraes qui devrait être déposée lundi au Sénat par des parlementaires de droite. Cette démarche, dont l'issue est actuellement très incertaine, est soutenue par des messages d'Elon Musk.

« J'espère que le Sénat mettra un terme à Alexandre de Moraes, ce dictateur qui fait encore plus de mal au Brésil que Luiz Inacio Lula da Silva lui-même », le président brésilien, contre lequel il a échoué dans sa tentative de réélection en 2022.

Selon les estimations des chercheurs de l'Université de Sao Paulo basées sur l'analyse de photographies aériennes par un programme informatique, environ 45 000 personnes étaient présentes samedi pour écouter le leader d'extrême droite.

C'est presque quatre fois moins qu'un rassemblement de février qui avait réuni 185.000 manifestants au même endroit, selon la même méthode de calcul, mais plus qu'un autre à Rio de Janeiro en avril (environ 32.000 personnes).

En savoir plus

– « Censure » –

Bête noire des bolsonaristes, Alexandre de Moraes était président du Tribunal supérieur électoral lorsque l'ancien chef de l'État a été condamné l'an dernier à huit ans d'inéligibilité pour ses attaques sans preuves contre le système de vote électronique. Il dirige également la plupart des multiples enquêtes visant M. Bolsonaro.

« Qui est le criminel ? Bolsonaro ou Alexandre de Moraes ? Alexandre de Moraes doit être démis de ses fonctions et emprisonné, les criminels doivent aller en prison », a déclaré sur scène le pasteur influent Silas Malafaia, l’un des organisateurs de la manifestation.

La semaine dernière, le juge Moraes a ordonné la suspension de X, critiquant la plateforme pour avoir ignoré une série de décisions judiciaires liées à la lutte contre la désinformation.

« Je suis ici pour exiger la destitution d'Alexandre de Moraes, ce qu'il fait est inacceptable. Il ignore la Constitution et il fait la loi à sa manière, en ignorant notre Constitution », a déclaré à l'AFP Emilia Lapolli, une architecte de 35 ans présente dès le début de la manifestation.

« Je veux protester contre la folie qui se passe actuellement dans notre pays, nous sommes censurés ! », a déclaré Sergio Luiz Barreira, un informaticien à la retraite.

La manifestation de samedi avait été convoquée avant même la suspension de X, une arène privilégiée pour un débat ultra-polarisé au Brésil.

De nombreux panneaux à l'effigie d'Elon Musk ont ​​été placés le long de l'avenue Paulista.

La droite, qui fait volontiers du milliardaire son champion, a dénoncé la mesure au nom de la liberté d'expression.

Mais le camp de gauche du président Lula a défendu cette décision drastique.

« Nous serons toujours intolérants envers quiconque, quelle que soit sa richesse, défie la loi brésilienne », a averti Lula dans un discours à la veille de la fête nationale, sans nommer l'homme d'affaires.

– Scandale –

La réunion de samedi intervient alors que le gouvernement est fragilisé par un scandale. Accusé de harcèlement sexuel par plusieurs femmes, dont une ministre, le ministre des Droits de l'Homme Silvio Almeida, qui nie tout en bloc, a été limogé vendredi soir.

Lula a ouvert samedi matin le défilé officiel à Brasilia dans la Rolls-Royce présidentielle, avant de prendre place dans la tribune officielle, à quelques mètres du juge Moraes, présent aux côtés de nombreux ministres, parlementaires et autres représentants du pouvoir judiciaire.

M. Bolsonaro avait demandé à ses partisans de ne pas participer aux cérémonies de commémoration organisées par le gouvernement.

lg/tmo/lab/cco

 
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