Fonderie Horne | À rénover, en attente de démolition – .

Fonderie Horne | À rénover, en attente de démolition – .
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(Rouyn-Noranda) Bien que deux cents ménages attendent que leur maison à l’ombre des cheminées de la Fonderie Horne de Rouyn-Noranda soit rasée et relocalisée, pour certains, la vie continue, au point d’investir dans le rénovation de leur propriété devant être démolie. Même si les autorités répètent que le projet va avancer, il n’arrivera pas demain.


Publié à 1h29

Mis à jour à 6h00

Émilie Parent-Bouchard

Collaboration spéciale

Beaucoup de gens ont été surpris de voir le 215,8e La rue sera construite à l’automne 2023. « C’était une maison qui avait besoin de beaucoup d’amour ! », raconte Émilie Leclerc, propriétaire du duplex situé de l’autre côté de la rue où toutes les résidences seront démolies. « Ils ont tout soulevé, refait le revêtement de sol, changé les fenêtres, ils ont tout arraché complètement. C’est un peu particulier dans le contexte de la zone tampon. »

La mère de deux enfants, de son côté, a décidé de suspendre les travaux commencés dans son sous-sol suite à un refoulement d’égout. « J’ai dû briser le ciment pour installer les clapets anti-retour exigés par les compagnies d’assurance. Nous y arrivions progressivement. Mais j’ai beaucoup de difficulté à installer de nouveaux matériaux qui seront démolis dans quelques années », dit-elle, se demandant si ses nouveaux voisins d’en face « savent quelque chose qu’elle ne sait pas ».

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PHOTO ÉMILIE PARENT-BOUCHARD, COLLABORATION SPÉCIALE

Début octobre, 215.8e La rue est surélevée du sol pour des travaux de fondation permettant la construction d’un sous-sol.

Il y a plus d’un an, Québec annonçait un accord : Glencore, propriétaire de la fonderie, achètera les 80 immeubles du quartier Notre-Dame, contaminés depuis des décennies par l’usine, pour les démolir. L’Etat va aider les 200 ménages de ce qu’on appelle la « zone tampon » qui les occupent et qui devront déménager, ainsi que la commune.

En ligne, le propriétaire du 215, 8e Rue, Mélanie Garneau, précise qu’elle suit simplement le plan de match pour lequel elle avait obtenu du financement avant l’entente. Bien que l’acquisition de la propriété ait été officialisée le 1euh Mai 2023, donc après l’annonce du gouvernement, elle fait valoir qu’elle était déjà légalement tenue par une promesse d’achat du duplex qui est resté inhabité pendant plusieurs mois suite au décès de son ancien propriétaire.

Il faut « réparer les erreurs du passé », dit la Ville

Mélanie Garneau a obtenu tous les permis nécessaires de la Ville de Rouyn-Noranda pour aller de l’avant avec les rénovations et ajoute que les logements, destinés aux personnes qui viennent et viennent à Rouyn-Noranda pour travailler temporairement, seront prêts pour la location dans le semaines à venir. Mmoi Garneau estime que les premiers gestes sont encore loin.

C’est un avis partagé par le maire de Rouyn-Noranda, qui précise que la Ville n’avait pas le choix de délivrer les permis demandés puisqu’ils étaient conformes à la réglementation municipale.

Diane Dallaire ajoute que nous nous sommes assurés que les investisseurs étaient conscients que leur bâtiment serait éventuellement détruit afin d’assurer une saine distance entre la population et les émissions toxiques de la fonderie.

« Nous ne pouvons pas arrêter nos efforts et les gens ne seront pas relocalisés demain. Il reste encore des années à vivre dans le secteur. Alors la vie continue», affirme le maire, rassuré par la récente formalisation de l’entente avec le ministère des Affaires municipales qui prévoit le versement de 45 millions de dollars à la municipalité pour la relocalisation.

« Nous devons réparer les erreurs du passé. Même si la qualité de l’air demain matin était bonne, ça reste une industrie lourde, il y a du bruit, des camions. On ne verrait plus ça aujourd’hui», poursuit l’élu.

Mmoi Dallaire espère également bénéficier du développement d’un nouveau quartier qu’elle veut écoresponsable pour que Rouyn-Noranda devienne le « leader québécois en matière de verdissement et de développement favorable à la santé ».

La réputation de Rouyn-Noranda a été écornée. La relocalisation est la priorité 1, mais nous allons plus loin avec un plan de revalorisation de 300 millions sur cinq ans.

Diane Dallaire, mairesse de Rouyn-Noranda

Rémunération connue avant la fin de la session parlementaire ?

La sous-ministre adjointe à la coordination des actions gouvernementales dans le cadre du dossier Fonderie Horne, Guylaine Marcoux, a récemment passé quelques jours à Rouyn-Noranda pour amorcer les travaux de définition des programmes d’indemnisation avec les propriétaires et les locataires concernés. Devons-nous, dans un cas comme celui de 215, 8e Rue, proposer une indemnisation à la succession du vendeur ou au nouvel acquéreur ?

On s’intéressera à l’indemnité de départ, au remboursement des frais liés au déménagement, au niveau de taxation des éventuelles plus-values ​​ou encore à la durée de l’aide au paiement du loyer.

Mmoi Marcoux espère pouvoir présenter ce programme aux élus début juin, en vue d’une adoption avant la fin de la session parlementaire “pour permettre aux citoyens de prendre les meilleures décisions dans les semaines qui suivent”. La ministre des Affaires municipales se dit « très confiante » de respecter ce délai. « Oui, il faut être patient, mais le gouvernement est vraiment à l’écoute. L’important est de sécuriser les résidents et de s’assurer qu’ils soient très bien logés», souligne Andrée Laforest.

Nous ne voulons pas devenir plus riches ou plus pauvres, nous voulons simplement récupérer ce que nous avons perdu.

Mélanie Garneau, propriétaire du 215, 8e Rue

Quant à Glencore, après avoir fait sensation mi-février en laissant entendre que le projet de modernisation de la fonderie Horne était en danger en raison d’une augmentation des coûts de l’ordre de 50% – de 500 millions à 750 millions –, il a été confirmé la semaine dernière que le projet était passer à la phase de faisabilité. Il ne reste plus qu’à obtenir « l’approbation interne finale » de l’étude de faisabilité, une étape qui devrait être achevée avant fin 2024.

On assure qu’entre-temps, le processus d’acquisition de résidences dans la zone tampon, opération pour laquelle l’entreprise a réservé une enveloppe de 30 millions, poursuit son cours.

« Environ 25 % des propriétés situées dans ce secteur ont été acquises par la Fonderie Horne », écrit la surintendante des communications et des relations communautaires, Cindy Caouette.

 
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