À Marseille, le plan de rénovation des écoles est jugé à l'abri des coupes budgétaires

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Le maire de Marseille, Benoît Payan, accueille les élèves lors du premier jour de la rentrée à l'école élémentaire de La Roseraie, le 2 septembre 2024. CLEMENT MAHOUDEAU / AFP

Visite du bien en trois temps. Mercredi 4 septembre, le maire de Marseille, Benoît Payan (divers gauche), a joué le rôle de vendeur pour présenter quelques-unes des six nouvelles écoles primaires de la ville qui, deux jours plus tôt, accueillaient leur première rentrée scolaire. Deux rénovations complètes et une construction de toutes pièces concernant au total plus d'un millier d'élèves, choisis dans des quartiers du centre et du nord de la ville pour symboliser l'avancée tous azimuts du plan « écoles », lancé en octobre 2021 par le Printemps marseillais, la coalition de gauche au pouvoir. Un programme visant 188 établissements sur les 470 que compte la commune, objet d'un soutien financier inédit de 400 millions d'euros de l'Etat, dans le cadre du plan Marseille en grand.

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À l'école des abeilles (1est arrondissement), situé en hypercentre, au pied des cités des quartiers nord de Malpassé-Les Oliviers (13et) ou dans le quartier très pauvre et sous-équipé de Belle-de-Mai (3et), le maire de Marseille, accompagné du préfet de Provence-Alpes-Côte d'Azur, Christophe Mirmand, a dévoilé « avec fierté » des bâtiments à l'architecture réussie.

Gymnase et cour de récréation sur plusieurs étages pour le premier, dont le projet avait pourtant été lancé sous le mandat précédent, répondant aux contraintes d’un emprise foncière urbaine étroite. Vaste cour au sol perméable, bordée d’arcades et arborée pour le second. Enfin, espaces lumineux et cour circulaire avec vue sur les toits de Marseille pour l’école Marceau. Construit sur un ancien terrain vague, ce nouveau groupe scolaire de 21 classes change la vie des élèves qui étaient jusque-là hébergés dans des salles de classe installées depuis douze ans dans des bâtiments préfabriqués.

L'opposition dénonce un « plan raté »

« Les pouvoirs publics doivent offrir de la beauté aux étudiants, quel que soit le quartier dans lequel ils vivent »a souligné Benoît Payan, qui, tout au long du voyage, n'a pas hésité à évoquer la« État de délabrement des écoles » après les vingt-cinq ans de mandat de Jean-Claude Gaudin (Les Républicains). « C’était honteux »il se souvient. « Nous allons inaugurer 17 écoles cette année. Ainsi, 30 projets ont effectivement été lancés et seront pleinement avancés en 2025. Et avec les études, 70 écoles au total seront en chantier à la fin du mandat. Nous sommes en train de réaliser ce que certains pensaient impossible. »dit joyeusement le maire.

Ces chiffres sont toutefois moins ambitieux que ceux qu'il avait lui-même annoncés lors du lancement du plan en octobre 2021, lorsqu'il évoquait un objectif de 80 écoles « traitées » au cours du mandat.

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