Être parent n'est jamais une tâche facile, mais c'est particulièrement difficile en ce moment. Pour de nombreux parents, la combinaison des coûts de garde d'enfants exorbitants, du nombre limité de places en crèche et du manque de flexibilité du travail, ainsi que du manque de compréhension des employeurs, a entraîné stress, épuisement et burnout.
Selon l'enquête annuelle de Bright Horizons sur l'indice des familles modernes, l'écart entre le soutien dont les parents qui travaillent ont besoin et celui que leur offrent les employeurs est de plus en plus grand. Cet écart a considérablement diminué au cours de l'année dernière. Seuls 14 % des parents qui travaillent se sentent soutenus par leur régime d'avantages sociaux et seulement un cinquième d'entre eux reçoivent un soutien parental spécifique de la part de leur employeur.
« Les parents sont en pleine crise de garde d’enfants et luttent pour équilibrer leurs responsabilités professionnelles et parentales en raison de nombreux facteurs sociopolitiques », explique Rebecca Moseley, thérapeute et membre du Counselling Directory.
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« De nombreuses familles sont géographiquement éloignées, ce qui se traduit par un manque de soutien familial pour les aider à s’occuper des enfants. Cette situation est aggravée par l’augmentation du coût des factures essentielles, ce qui oblige un certain nombre de parents qui travaillent et ne bénéficient pas d’un réseau de soutien à compenser l’augmentation du coût de la garde d’enfants en faisant des heures supplémentaires, en travaillant à plusieurs ou en sacrifiant du temps de qualité avec leurs enfants afin de faire face à leurs obligations financières. »
En outre, on constate une augmentation des demandes de retour au bureau, un nombre croissant d’employeurs exigeant que leurs salariés travaillent au bureau pendant au moins une partie de la semaine.
« Pour les parents qui travaillent, cela peut éviter des problèmes logistiques et accroître la pression pour trouver une garde d’enfants, alors qu’auparavant ils pouvaient travailler à domicile et fournir cette garde », ajoute Moseley. « La pression résultant d’un manque de soutien en matière de garde d’enfants peut, et c’est souvent le cas, provoquer chez les parents qui travaillent un sentiment intense d’infériorité, d’accablement, de culpabilité, de panique, de stress et d’anxiété. »
Le manque de services de garde d'enfants n'affecte pas seulement le bien-être des femmes, il entrave également leur avancement professionnel et leur épanouissement. De nombreuses femmes sont bloquées dans des postes inférieurs à leurs capacités et n'ont pas la possibilité de progresser. Il y a une pénurie de postes à temps partiel de qualité et bien rémunérés, et le nombre de personnes à la recherche d'un emploi à temps partiel est quatre fois supérieur au nombre de postes à temps partiel vacants.
En conséquence, une femme sur dix a envisagé de quitter son emploi en raison des difficultés qu’implique la conciliation entre le travail et les responsabilités familiales. Selon la Fawcett Society, environ un quart de million de mères de jeunes enfants ont déjà quitté leur emploi.
L'histoire continue
Il est dans l’intérêt des entreprises de soutenir les parents qui travaillent. Ce faisant, elles peuvent améliorer le moral, fidéliser les bons employés plus longtemps et accroître le bonheur, la santé et, par conséquent, la productivité. Que peuvent donc faire les employeurs pour aider les parents à faire face à la crise de la garde d’enfants ?
Offrir un travail flexible et sur mesure
Bien que la plupart des employeurs offrent une certaine forme de flexibilité, comme le travail hybride, il est important d’écouter les besoins des parents.
« L’équilibre idéal entre vie professionnelle et vie privée est différent pour chaque famille et chaque individu : certains parents préfèrent travailler à domicile, tandis que d’autres se sentent plus épanouis professionnellement et personnellement s’ils ont des liens sociaux ou du temps loin du domicile familial en allant au bureau », explique Moseley.
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« Les employeurs devraient encourager les horaires de travail flexibles adaptés à chaque employé, ainsi que les congés parentaux/congés flexibles pour des raisons telles que la nécessité de prendre une journée pour s'occuper d'un enfant malade ou assister à une journée sportive. »
Mettre en place des limites fermes
De nombreux travailleurs se sentent obligés de répondre à leurs e-mails en dehors des heures de travail, ce qui empiète sur le temps qu'ils passent avec leur famille. Il est important que les employeurs mettent en place des limites et veillent à ce que les employés ne soient pas obligés de répondre aux e-mails ou aux appels une fois qu'ils se sont déconnectés.
Proposer des chèques garde d'enfants
« Il est utile d’offrir des mesures incitatives aux parents, comme des bons de garde d’enfants, ou de mettre en place une crèche sur place pour les grandes organisations », explique Moseley. « Cela peut également aider à créer un espace calme ou privé où les femmes qui reprennent le travail après la maternité peuvent tirer leur lait si elles allaitent encore.
« Les petites organisations qui ne peuvent pas proposer de crèches sur place pourraient envisager de s'associer aux prestataires de services de garde d'enfants agréés par leur autorité locale pour offrir des réductions via des sacrifices salariaux, ainsi que des informations sur les clubs de vacances et les aires de jeux », ajoute-t-elle.
Offrir un soutien supplémentaire aux nouveaux parents
Le retour au travail après un congé parental est une période difficile pour de nombreux parents. Il est donc essentiel de leur offrir un soutien logistique et émotionnel adéquat. Cela peut impliquer de proposer un retour progressif ou une introduction graduelle des responsabilités afin que les travailleurs ne se sentent pas dépassés.
« Un soutien par les pairs pourrait être proposé aux nouveaux parents qui reviennent d’un congé de maternité ou de paternité, un soutien et des conseils en matière de santé mentale pourraient être offerts ou subventionnés », explique Moseley. « Le cas échéant, pendant les vacances, il serait possible d’amener les enfants au bureau pour voir ce que font réellement leurs parents. »
Enfin, et c’est peut-être le plus important, les employeurs doivent faire preuve d’empathie et de souplesse. Parfois, les parents doivent modifier leurs horaires à la dernière minute ou prendre congé pour s’occuper de leurs enfants malades. Mais les recherches montrent qu’une attitude d’acceptation et de non-jugement renforce la loyauté, le moral, l’innovation, l’engagement et bien plus encore – ce qui en vaut la peine.
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