Vers la fin du logement social « à vie » ? Les locataires trop riches dans le viseur du gouvernement

Vers la fin du logement social « à vie » ? Les locataires trop riches dans le viseur du gouvernement
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“Quand on a 5,2 millions de logements sociaux en France et 1,8 millions de ménages qui postulent légitimement pour y accéder, est-il normal qu’ils en soient empêchés alors qu’il y a des personnes au sein du logement social dont la situation a beaucoup changé depuis qu’on leur a attribué leur logement ? ? », s’interroge le ministre dans les colonnes du quotidien économique.

Selon « Les Échos », Guillaume Kasbarian a affirmé que plus de 8 % des locataires HLM ne seraient plus éligibles au logement social s’ils en faisaient la demande aujourd’hui.

« Il faut réexaminer la pertinence de continuer à occuper un logement social pour ceux qui ont largement dépassé les plafonds de revenus, ont pu hériter, possèdent parfois une résidence secondaire en leur possession, et dont le patrimoine – et c’est le sens de la la vie – a évolué », poursuit le ministre.

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SECRETS D’ARCHIVES – L’exécutif veut éloigner de leurs logements sociaux les locataires trop riches. Lancés en juin 1934 à Bordeaux, les HLM sont les descendants des HBM, logements bon marché créés également à Bordeaux en 1920, par le maire Fernand Philippart.

Évaluation régulière et obligatoire

Elle entend exiger des bailleurs sociaux une évaluation régulière et obligatoire de « la situation personnelle, financière et patrimoniale » des locataires de logements sociaux. « Cela va permettre dans un premier temps de s’interroger sur le renouvellement du bail. Et puis de remettre en question le niveau des loyers», ajoute Guillaume Kasbarian, sans donner plus de précisions.

Actuellement, les locataires des HLM doivent répondre annuellement à une « enquête ressources » pour attester de leur situation économique. S’ils dépassent un certain plafond de revenus, leur propriétaire peut augmenter leur loyer, et s’ils déclarent des revenus encore plus élevés, leur propriétaire peut dans certains cas refuser de renouveler son bail.

Ces dispositions devraient être intégrées dans un projet de loi qui se veut un texte plus large favorisant le logement des classes moyennes et présenté en Conseil des ministres en mai, pour examen au Sénat en juin. Le texte doit aussi donner plus de pouvoir aux maires dans l’attribution des logements sociaux ou dans la décision de les vendre, a détaillé Guillaume Kasbarian.

 
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