Pour votre informatique, vous serez plus riche, plus aligné, plus sécurisé et plus économique en adoptant le logiciel libre ! – .

Pour votre informatique, vous serez plus riche, plus aligné, plus sécurisé et plus économique en adoptant le logiciel libre ! – .
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Le 16 mars, le Digital Cleanup Day était une bonne occasion de faire un « Ochterputz » (grand ménage de printemps, comme on dit à la maison) sain de nos données numériques.
Mais nous pourrions faire bien plus grâce à l’adoption massive des logiciels libres !

Le graphique ci-dessous apparaît dans la note de synthèse réalisée par l’ADEME et l’Arcep (19 janvier 2022) intitulée : « Évaluation de l’impact environnemental du numérique en France et analyse prospective ».

On constate que 79% de l’empreinte carbone du numérique se situe dans le matériel, loin devant la gestion des données qui ne représente que 16%. L’outil impacte bien plus que l’utilisation !
Tous les gestes comptent, bien sûr, et loin de moi l’idée de m’opposer à des approches qui visent le même objectif. Le Digital Cleanup Day contribue à l’effort de réduction de l’empreinte carbone, mais on voit bien qu’une action vigoureuse du côté du matériel aurait un impact bien plus significatif. Un rapide coup d’œil à l’outil gratuit d’évaluation de l’empreinte carbone proposé par le Responsible Digital Institute permet de se faire une idée de l’empreinte globale et des gains potentiels.

Deux leviers essentiels et accessibles pour réduire l’empreinte environnementale des matériaux

  • Augmenter la durée de vie des équipements : en effet, l’impact se concentre sur la production de la machine et son recyclage. Nous pouvons réduire considérablement son impact simplement en augmentant la durée de vie des machines. Passer de 3 ans (durée moyenne actuelle) à 6 ans permet de diviser par deux l’impact !
  • Réduire la puissance des équipements : les machines avec moins de RAM, moins d’espace de stockage, moins de puissance graphique, nécessitent moins de composants et génèrent moins de consommation électrique.

Quatre pistes d’action concret, efficace et efficientà adapter bien sûr à votre contexte

  • Faire le point sur les usages dans une perspective de sobriété
    Quels sont les besoins matériels et logiciels réellement nécessaires aux missions de chacun ? Cette évaluation objective révèle que nous disposons d’une armada de logiciels tous plus exigeants les uns que les autres et dont nous n’utilisons souvent que 10 ou 15 % des capacités. A partir de ce constat on peut établir des types de configurations « sobres » qui guideront les caractéristiques des ordinateurs eux-mêmes.
    C’est aussi se poser les bonnes questions sur le degré de sécurité et de confidentialité nécessaire (vaste débat)…
  • Adoptez des solutions logicielles simples et en ligne
    Souvent, les solutions de bureautique en ligne (Google, Microsoft, Zoho, etc.) suffisent amplement à couvrir les besoins des équipes et favorisent également la collaboration. Certes, ces usages consomment des ressources réseau, mais ils réduisent fortement la puissance des machines et leur maintenance. Exécuter Excel sur votre ordinateur nécessite une machine bien plus puissante que travailler en ligne sur une feuille Google, par exemple.
  • Favoriser l’hybridation des machines
    De nombreux employés possèdent des ordinateurs portables personnels. Pourquoi ne pas « louer » ces machines aux salariés plutôt que d’en acheter de nouvelles ? Cela peut perturber, voire heurter, des habitudes de fonctionnement bien établies, notamment dans les structures de type communautaire, mais avec un peu d’imagination, de bon sens et d’agilité, cela se passe très bien.
    Là aussi, pour chaque ordinateur particulier-professionnel, l’impact est divisé par deux !
  • Préférez le stockage de données en ligne
    Bien évidemment, le stockage de vos données aura un impact bien moindre si elles sont partagées au sein de « fermes » de serveurs avec un opérateur engagé et soucieux de l’environnement. Les solutions internes nécessitent des machines puissantes à fort impact environnemental et des méthodes de refroidissement énergivores.

Et qu’en est-il de la liberté dans tout cela ?

« Les logiciels libres sont des programmes informatiques qui peuvent être utilisés, étudiés, modifiés et distribués sans restriction. Ceux-ci donnent aux utilisateurs la liberté de les partager. Les utilisateurs peuvent contrôler son utilisation et son développement. Avec les communautés de développeurs informatiques, les logiciels libres s’améliorent en prenant en compte les besoins des individus. » (Numéro France)

En deux mots, les logiciels libres sont conçus et fabriqués par des utilisateurs pour des utilisateurs, tandis que les logiciels commerciaux sont conçus et fabriqués par des entreprises pour des clients.. Il s’agit d’une approche « philosophique » radicalement différente et assez proche de l’idée de communs en sociologie, c’est-à-dire un éloignement du champ marchand de certains services ou infrastructures.

Le système d’exploitation Linux est la principale alternative gratuite à Windows ou MacOS. Pour mémoire, sachez que Linux et MacOS partagent le même socle « libre » : UNIX.

  • Windows est désormais majoritaire et préinstallé sur presque toutes les machines. C’est un système d’exploitation très gourmand en ressources. Il nécessite 64 Go d’espace disque et 16 Go de RAM pour fonctionner correctement. Sa popularité (70% des machines) l’expose à de nombreuses attaques malveillantes qui nécessitent le fonctionnement permanent d’antivirus.
  • Linux est disponible en « distributions » adaptées aux différents usages. Le plus populaire et le plus courant s’appelle Ubuntu. Ubuntu peut être installé sur n’importe quelle machine (même les Mac, même si cela n’a pas beaucoup d’intérêt quand on a MacOS). Vous pouvez l’installer aux côtés de Windows et choisir l’un ou l’autre à chaque démarrage de la machine. Ubuntu est très sécurisé (aucun virus à ce jour) et bien moins exigeant que Windows : 20 Go d’espace disque (au lieu de 64 !) et 8 Go de RAM (au lieu de 16 !)
  • MacOS ne fonctionne que sur les machines Apple. C’est un système très sécurisé et efficace (basé sur le même noyau que Linux). De par son mode de distribution exclusif, les machines Apple sont plutôt haut de gamme et donc assez chères.

L’adoption d’Ubuntu permet donc des gains financiers (puisque gratuit), mais augmente également la durée de vie de vos machines grâce à sa frugalité en ressources. De plus, il peut très facilement être installé aux côtés de Windows, pour permettre par exemple à un collaborateur d’avoir son monde personnel Windows et Ubuntu pour travailler sur la même machine.

Bien entendu la distribution Ubuntu comprend toute une série de logiciels gratuits utiles au quotidien : dessin, photos, musique, etc. On peut facilement ajouter d’autres logiciels gratuits très spécialisés comme Gimp et Inkscape pour les spécialistes de l’image.

Personnellement, je travaille sous Linux depuis 2005. J’ai démarré sans problème car l’interface est aussi conviviale que Windows ou MacOs. J’avais installé Ubuntu à côté de Windows, mais très vite je me suis débarrassé de Windows qui ne m’était plus utile et prenait de la place sur mon disque dur…
J’ai essayé plusieurs distributions et me retrouve aujourd’hui sur Ubuntu, pas la plus sobre, mais la plus populaire avec une communauté d’utilisateurs très réactive. L’installation prenant au maximum 30 à 45′, vous pouvez réinstaller votre machine très régulièrement si nécessaire. Ma machine de bureau actuelle a six ans, et, raisonnablement, elle fait tout ce que je lui demande (vidéos, bureautique, un peu de graphisme, etc.) avec agilité et sobriété !

En adoptant l’informatique open Source, vous économiserez de l’argent en achetant des machines moins puissantes et en les conservant plus longtemps, alignerez votre approche numérique sur des valeurs fortes, renforcerez la sécurité informatique et réduisez l’impact écologique de votre organisation. CQD !

Evidemment, le processus de transition vers le logiciel libre provoque quelques irritants par rapport aux (mauvaises) habitudes adoptées… comme pour les transports, le tourisme, l’alimentation, etc. Une transition n’est jamais anodine, même une transition vertueuse !

 
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