La défenseure des droits Claire Hédon dénonce « une banalisation des violations des droits »

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LUDOVIC MARIN / AFP Claire Hédon, ici assistant à la cérémonie d’hommage national en l’honneur de Robert Badinter devant le ministère de la Justice, à Paris, le 14 février 2024.

LUDOVIC MARIN / AFP

Claire Hédon, ici assistant à la cérémonie d’hommage national en l’honneur de Robert Badinter devant le ministère de la Justice, à Paris, le 14 février 2024.

JUSTICE – Comme chaque année, le Défenseur des droits publie ce mardi 26 mars son rapport critiquant certains points du monde judiciaire.

« On observe une sorte de banalisation des violations des droits, cet affaiblissement n’est pas nouveau mais il s’inscrit dans une tendance de fond avec une forme d’accélération »analyse avec l’AFP Claire Hédon, comme une grande tendance pour l’année 2023.

L’autorité indépendante, chargée notamment de défendre les droits des citoyens, a reçu plus de 137.000 plaintes en 2023, soit 10% de plus que l’année précédente.

Les plaintes traitées par les 600 délégués répartis sur le territoire concernent essentiellement les relations avec les services publics (plus de 92 000 plaintes, en hausse de 12 % sur un an).

Les autres plaintes concernent la lutte contre les discriminations, les droits des enfants, l’éthique des forces de sécurité et la protection des lanceurs d’alerte.

Dans son rapport, la Défenseure des droits dénonce, qui s’est également exprimée dans un entretien pour Le Parisienplusieurs réformes législatives ou réglementaires ayant « restreint le bénéfice de certains droits ». En ligne de mire, la loi “pour le plein emploi”la loi kasbare « visant à protéger les logements contre l’occupation illégale » ou la loi sur l’immigration.

Restrictions aux libertés d’expression, de manifestation et d’association

A cela s’ajoutent « des propos et des actes par lesquels des décisions de justice ont été remises en cause ou critiquées »phénomènes qui “il n’y a rien d’anecdotique” et qui traduisent « un affaiblissement très inquiétant de l’autorité du juge et, au-delà, de l’État de droit »nous pouvons lire.

L’autorité indépendante cite en exemple « l’exploitation du Conseil constitutionnel chargé de sanctionner des dispositions législatives malgré leur inconstitutionnalité manifeste » en vertu du droit de l’immigration.

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Elle déplore également la non-exécution “massif” les décisions de justice concernant le droit opposable au logement (Dalo) ou « accès des étrangers aux préfectures » qui est “ Dans certaines régions »un “ constante “.

Les restrictions aux libertés d’expression, de manifestation et d’association se sont poursuivies, selon le rapport.

Au total, l’institution dit avoir été saisie « près de 170 plaintes mettant en cause l’éthique des forces de sécurité dans le maintien de l’ordre » lors de manifestations contre la réforme des retraites.

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