Le féminisme vaudois est-il brisé ? – .

Le féminisme vaudois est-il brisé ? – .
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Le féminisme vaudois est-il brisé ?

Doris Cohen Dumani – Ancienne représentante communale de Lausanne

Publié aujourd’hui à 6h31

Où en est le féminisme de mon passé ? Avez-vous perdu votre âme ? Où ont disparu les valeurs de solidarité qui consistaient à dépasser les limites partisanes pour une noble cause ? J’ai présidé des associations féministes qui défendaient la cause des femmes, que ce soit l’Union suisse pour dépénaliser l’avortement pendant sept ans, ou l’Association vaudoise pour les droits des femmes (ADF), à la demande de notre regrettée Simone Chappuis.

Nous étions alors des femmes de tous horizons politiques et ensemble nous avons travaillé pour avoir des positions communes à ensuite défendre dans nos partis respectifs sur la fiscalité, l’égalité salariale et la crèche : un bel exemple avec la FAJE (Fondation pour la crèche des enfants). Aux manifestations spectaculaires du MLF de l’époque, nous avons préféré confronter nos réflexions pour trouver des solutions consensuelles pour faire avancer la cause des femmes. Et maintenant, tout semble s’effondrer. Le féminisme vaudois est pris en otage par la violence, l’ignorance et, disons-le, la sauvagerie !

Il n’est plus question d’écouter les autres et d’accepter un avis différent. Plus question de valeurs de tolérance et de compassion, que ce soit pour les femmes iraniennes assassinées ou brûlées vives, pour les victimes sexuelles ayant fui Boko Haram et soumises aux violences sexuelles des soldats nigériens ou encore pour les femmes israéliennes, kidnappées, violées, terrorisées, certaines dont sont encore retenus en otages aujourd’hui…

Le fanatisme et le wokisme ont pénétré les esprits de certains mouvements de défense des femmes. Ils les ont engloutis et vidés de leur sens ! Ainsi, chez nous, sous prétexte de soutenir la cause des Palestiniens, certes une noble cause, des collectifs féministes ont décidé d’ignorer la violence, les horreurs et les crimes subis par les femmes israéliennes et de s’en prendre aux Juifs, qu’ils accusent d’être responsable d’un conflit qui se déroule au Moyen-Orient.

Des hurlements de haine résonnent à Lausanne, Genève et Berne ! Et comme un vent violent sur les braises, elles animent des foyers d’hostilité et de colère. Et si on regardait les choses de front ?

L’éveil de la conscience

A quoi sert cette haine, cette intolérance, répandue partout dans le monde ? Fera-t-il avancer la cause de toutes les femmes opprimées qui luttent chaque jour pour leur liberté, quelle que soit leur nationalité, leur religion ou leur ethnie ? Ils ont tous droit à notre empathie et à notre soutien.

Je regrette que les membres des Collectifs Féministes de Grève aient une capacité d’écoute limitée et je maintiens l’espoir que l’éveil des consciences, le refus de l’endoctrinement et l’acceptation de la réalité des faits les amèneront à agir différemment. Ensemble, nous devons réussir à faire entendre la voix de toutes les femmes qui aiment la paix et la liberté.

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