trois questions sur la rémunération des fonctionnaires

trois questions sur la rémunération des fonctionnaires
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La fonction publique est en grève mardi 19 mars. Quelque 5,7 millions d’agents de tous secteurs sont appelés à la mobilisation par les huit syndicats, qui réclament des augmentations générales de salaires. Les organisations déplorent l’absence de réponse du gouvernement. Les syndicats réclament de nouvelles augmentations générales, après celles de 3,5% et 1,5% convenues en 2022 et 2023.

Des rassemblements sont prévus dans la matinée devant de nombreuses préfectures et sous-préfectures, comme à Nantes, Besançon ou Cambrai. Malgré une rare unité intersyndicale dans l’appel à la mobilisation, les organisations représentatives s’attendent à des pourcentages de grévistes plus faibles que lors des manifestations contre la réforme des retraites début 2023 (15 % à 30 % de grévistes selon les secteurs).

1 Où sont les salaires des fonctionnaires ?

Selon les derniers chiffres de l’Insee, un agent de la fonction publique perçoit en moyenne 2 431 euros net par mois, tous statuts confondus. Mais les salaires varient en fonction de plusieurs critères. Les fonctionnaires permanents gagnent environ 2 500 euros net mensuels contre un peu moins de 2 000 euros pour les contractuels par exemple.

La rémunération des fonctionnaires elle-même dépend des catégories. La catégorie A étant la mieux payée, suivie des catégories B et C. Enfin, les salaires dépendent du lieu où travaille l’agent : la fonction publique de l’État est celle qui rémunère le mieux, avec un peu plus de 2 600 euros. mensuel, suivi par le service public hospitalier, à un peu moins de 2 600 euros. Les agents communautaires gagnent 2 000 euros net par mois.

La fonction publique territoriale est aussi celle qui a le moins évolué ces dernières années, faute de mesures spécifiques comme le Ségur de la santé par exemple.

2 Les salaires du secteur public ont-ils augmenté depuis 2021 ?

Il y a eu deux augmentations générales, pour tous les agents, de 3,5% en 2022 et de 1,5% en 2023. Le ministère indique que les augmentations générales décidées l’année dernière représenteront 6 milliards d’euros pour 2024.

Mais ces augmentations sont insuffisantes face à l’inflation, pour les syndicats. Ils réclament une nouvelle augmentation de la valeur du point d’indice, qui sert à calculer le salaire des fonctionnaires, et une répartition des points entre tous les agents.

Les syndicats s’inquiètent aussi de ces 10 milliards d’euros d’économies annoncés par Bruno Le Maire, dont 800 millions pour le seul service public. Avec le risque, pointent-ils, de départs à la retraite qui ne seront pas remplacés, alors qu’environ 70 000 postes ne sont pas pourvus dans la fonction publique.

3 Y a-t-il une bataille de chiffres entre le ministère et les organisations syndicales ?

Le ministère assure que le pouvoir d’achat des agents publics a été maintenu depuis 2022, grâce à 13,8 milliards d’euros dépensés en augmentations générales, en mesures pour les salaires les plus bas ou en primes exceptionnelles.

Mais les syndicats rejettent ce diagnostic : « Tout cela se traduit par une augmentation de la masse salariale, puis on divise par le nombre d’agents et on nous dit ‘vous voyez, vous avez gagné en pouvoir d’achat’, décrypte Mylène Jacquot, secrétaire générale de la Fonction publique CFDT. Cependant, une augmentation de la masse salariale, qui se traduit pour les agents au niveau des femmes et des hommes, n’est pas nécessairement une augmentation de salaire pour les deux. Les syndicats mettent de leur côté en avant les chiffres de l’Insee, selon lesquels la rémunération des salariés du privé a augmenté deux fois plus vite que celle des fonctionnaires entre 2011 et 2021.

 
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