le parquet demande le renvoi devant le tribunal des quatre inculpés

le parquet demande le renvoi devant le tribunal des quatre inculpés
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Hommage aux victimes de l’effondrement des immeubles de la rue d’Aubagne à Marseille, en novembre 2019. CHRISTOPHE SIMON / AFP

Six ans, presque jour pour jour, après l’effondrement, causant la mort de huit personnes, de deux immeubles de la rue d’Aubagne dans le centre-ville de Marseille, le procès des présumés responsables de ce drame de l’habitat indigne pourrait s’ouvrir en novembre. 7. C’est la date provisoirement retenue par le parquet pour les audiences très attendues des 72 parties civiles, proches des locataires décédés et personnes blessées. Attendu également par toute une ville durablement endommagée par cette catastrophe, le 5 novembre 2018 à 9h07, qui a fait prendre conscience de l’ampleur du mal-logement dans la deuxième ville de France.

Le parquet de Marseille a demandé, jeudi 14 mars, le renvoi devant le tribunal correctionnel uniquement pour « homicides involontaires » et « blessures involontaires » des quatre mis en examen : Richard Carta, architecte marseillais désigné, quinze jours avant l’effondrement, comme expert judiciaire en le contexte d’une procédure de danger grave et imminent lancée par la mairie ; Julien Ruas, directeur d’une maison de retraite, ancien adjoint au maire Jean-Claude Gaudin, délégué depuis 2014 à la prévention et à la gestion des risques ; ainsi que deux personnes morales ; Marseille Habitat, entreprise municipale d’économie mixte, propriétaire du 63 rue d’Aubagne, un immeuble vide ; et la SARL cabinet Liautard, syndic de l’immeuble du 65 rue d’Aubagne, habité par les victimes.

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Dernier acte d’une longue enquête, l’ordonnance de renvoi des trois juges d’instruction de la cellule « Accidents collectifs » du tribunal judiciaire devrait intervenir rapidement et fixer au 30 mai une audience préparatoire pour préparer le dossier.

Un « drame de la routine »

“Personne ne pouvait prédire un effondrement” acquiesce, dans son réquisitoire définitif, Michel Sastre, premier vice-procureur, avant de détailler sur 135 pages le « défauts caractérisés » commis par les inculpés, « qui a exposé autrui à un risque particulièrement grave ». Recensant les innombrables panneaux d’avertissement et détaillant les neuf expertises judiciaires réalisées depuis 2005 sur ces immeubles, “nous ne pouvons qu’être frappés, écrit le magistrat, par le nombre d’acteurs qui devaient savoir [leur] fragilité structurelle sans en tirer les conséquences nécessaires ». UN « drame de la routine », selon M. Sastre, qui souligne « une absence de curiosité », « une habitude [des professionnels] à la vétusté des bâtiments dans lesquels ils exerçaient leur profession, qui obscurcissait leur vigilance car un simple examen visuel des façades est édifiant, même pour un profane du bâtiment.

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