les médecins annulent les opérations

C’est un nouvel épisode dans la grève qui secoue le Clinique Saint-Martin de Caen (Calvados), depuis mercredi 14 février 2024. Les médecins libéraux – qui ne sont donc ni salariés de la clinique ni employeurs des grévistes – ont tranché ce mercredi 13 mars en commission médicale d’établissement, à déprogrammer toutes les interventions « froides », c’est-à-dire planifiées de longue date. Seul les opérations vitales seront assurées.

Une situation « ingérable » pour les médecins

La raison ? L’impossibilité de gérer la situation au quotidien. « Contrairement aux salariés du secteur public, ceux du secteur privé n’ont pas aucune obligation de déposer un avis 48 heures à l’avance quand ils sont en grève», explique un médecin qui travaille dans l’établissement. «Ils peuvent donc notifier leur grève cinq minutes avant de commencer à travailler. »

Ainsi, les patients sont parfois informés que leur opération a été annulée alors qu’ils sont déjà sous perfusion. Pour les médecins, s’adapter devient trop compliqué, surtout la nuit.

Si tout le personnel de nuit d’un service se met en grève, les patients déjà hospitalisés doivent être relocalisés.

Une manière de faire pression sur la direction

Convaincu de « la légitimité des revendications » Personnel, la communauté médicale espère faire pression sur la direction équipe nationale du groupe Ramsay, propriétaire de la clinique, pour faire avancer les choses. En moyenne, « environ 150 interventions par jour » devraient être reportées. Les plus urgents seront dirigés vers le CHU de Caen, dans la mesure où il pourra les absorber.

Nous demandons depuis 15 jours la nomination d’un médiateur, mais nous n’avons pas eu de réponse.

La décision de la communauté médicale va-t-elle faire bouger les lignes ? Pour rappel, la dernière proposition de la direction, qui annonce une perte de 17 millions d’euros au second semestre 2023 pour l’ensemble du groupe Ramsay, consiste en un prime de partage de valeur de 250 €.

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