Ilias Akoudad, reconnu coupable du meurtre du policier d’Avignon Éric Masson le 1euh en mars dernier par la cour d’assises du Vaucluse, n’a pas fait appel de cette condamnation à l’issue du délai de dix jours au-delà duquel cette démarche n’était plus possible. Me Frank Berton, l’avocat d’Akoudad, a expliqué qu’un éventuel appel n’appartenait qu’à son client, mais on se doutait qu’il y avait très peu de chances de voir un second procès devant le tribunal d’appel de Nîmes.
Ilias Akoudad, qui a échappé de peu à la prison à vie devant la cour d’assises du Vaucluse, aurait en effet pris le risque d’être condamné aux peines les plus lourdes devant une cour d’appel qui n’est pas connue pour sa clémence.
Pour sa part, Le ministère public n’a pas non plus fait appel. Croyant sans doute qu’un nouveau procès aurait constitué une nouvelle épreuve pour la famille et les proches d’Éric Masson qui, au terme de deux semaines d’une audience très éprouvante, s’étaient indiqués plutôt satisfaits du jugement, et notamment de la reconnaissance de la circonstance aggravante de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique.
La peine de 30 ans de réclusion criminelle, assortie d’une période de sûreté des deux tiers, est donc définitive.
Le 5 mai 2021, dans le centre-ville d’Avignon, Ilias Akoudad, dealer alors âgé de 19 ans, avait mortellement fait usage d’une arme à feu sur Éric Masson, lors d’un contrôle de routine alors que la police soupçonnait une prétendue vente de stupéfiants. Le meurtre a suscité une vive émotion dans tout le pays et le procès, qui a eu lieu trois ans après les événements, a bénéficié d’une large couverture médiatique..
