
Les symboles sont parfois au coin de la rue. Jeudi 25 mai vers 12h30, devant la Maison du sport français, dans le 13e Paris, la place de parking réservée au président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) était vide. Celui affecté au secrétaire général, en revanche, était occupé. Quelques heures plus tôt, Brigitte Henriques, présidente du CNOSF, avait annoncé sa démission. C’est désormais à l’ancienne fleurettiste Astrid Guyart, en tant que secrétaire générale du Comité, d’assurer l’intérim.
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Le renoncement de Mme Henriques marque la fin d’un des mauvais feuilletons qui a ébranlé la gouvernance du sport français pendant près d’un an. Après Bernard Laporte, qui a démissionné de la Fédération française de rugby, le 27 janvier, et Noël Le Graët, qui a rendu son mandat de président de la Fédération française de football (FFF), le 28 février, Mme Henriques est la troisième représentante des instances tricolores. être poussé vers la sortie en 2023, dans une ambiance délétère.
Mercredi soir encore, l’ancienne vice-présidente de la FFF, première femme élue à la présidence du CNOSF, le 29 juin 2021, semblait déterminée à poursuivre son action à la tête du Comité, malgré une opposition virulente, menée par son prédécesseur, Denis Masseglia, 75 ans.
---“Des moments difficiles, très difficiles”
Ce dernier avait appelé publiquement à sa démission et avait annoncé, il y a une semaine, son intention de porter plainte contre X pour « abus de bien social » devant le Parquet national financier (PNF), pointant plusieurs dépenses (notes de frais, prestations de conseil ) engagé, selon lui, irrégulièrement par Mme Henriques.
Aux membres du bureau exécutif du CNOSF, ce dernier avait fait part, mercredi soir, de son intention d’organiser un vote de confiance lors de l’assemblée générale (AG) de jeudi. Cette consultation n’est pas prévue dans les statuts du Comité mais est envisagée comme un moyen de sortir démocratiquement de la crise de gouvernance. Mais jeudi matin à 10 heures, à l’ouverture de l’AG, la dirigeante de 52 ans a annoncé sa démission, sans que le bureau exécutif en soit prévenu.
Que s’est-il passé entre mercredi soir tardif et jeudi matin pour que Mme Henriques décroche ? A-t-elle, découragée, abandonné d’elle-même ? A-t-il été informé, en haut lieu, que la dégradation de l’image du Comité Olympique Français était telle, à un peu plus de 400 jours des Jeux de Paris, que son départ n’était plus envisageable ? Ces deux versions sont plausibles et peut-être mixtes.
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