News Day FR

the song “On va s’aimer” by Gilbert Montagné recognized as plagiarism

► Pourquoi « On s’aimera » est-il jugé comme un plagiat ?

Nous allons nous aimerchanté par Gilbert Montagné, sorti en 1983, est encore aujourd’hui un incontournable des soirées populaires. Cependant, la chanson de Didier Barbelivien (paroles) et Gilbert Montagné (musique) a été reconnue comme plagiat par la justice française, qui a décidé de les priver de leurs droits d’auteur. “Mme. Montagné et Barbelivien et les sociétés Universal ne peuvent pas bénéficier des revenus générés par l’œuvre contrefaite + On s’aimera + »» a décidé la cour d’appel de Paris dans un arrêt du 9 octobre consulté par l’AFP.

La Cour a jugé que la chanson « Une fille de », sortie en 1976 en Italie, était à l’origine du plagiat. Interprété par le chanteur italien Gianni Nazzaro et édité en France par la société Première Music Group, il a été composé par Michel Cywie et écrit par deux paroliers : Jean-Max Rivière et… Didier Barbelivien. Il a été édité par le label Première Music Group, et n’a pas eu beaucoup de succès. C’est à l’écoute des deux titres, ainsi qu’aux décisions progressivement prises par la justice italienne, que la justice française a rendu sa décision.

► Pourquoi l’affaire survient-elle quarante ans après les événements ?

Les débuts judiciaires de l’affaire ont commencé en 2002 en Italie. Abramo Allione Edizioni Musicali, maison d’édition de Nous allons nous aimer avec Universal Music Italia, lance une procédure d’assignation en non-contrefaçon, destinée à reconnaître le caractère original de l’œuvre sur Une fille de France. Mais la manœuvre produit l’effet inverse. En 2008, le tribunal de Milan (Italie) “juge que les travaux + On va s’aimer + constitue une contrefaçon de l’œuvre musicale +Une fille de France+», rappelle la cour d’appel de Paris dans son arrêt.

Le chanteur Gianni Nazzaro, décédé en 2021, a à son tour porté plainte en 2012 devant la justice italienne. En 2017, la justice italienne a estimé le préjudice subi à 1,6 million d’euros mais, suite à des appels, l’affaire doit être à nouveau jugée.

La justice française, qui a progressivement reconnu les décisions italiennes, remporte le procès des victimes de contrefaçon en 2020. Elle ordonne à la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem) de modifier son catalogue afin qu’elles reçoivent l’intégralité des droits d’auteur générés par Nous allons nous aimer.

► Quelles seront les conséquences juridiques et financières ?

Le drame juridique n’est pas terminé. Un premier appel d’artistes français a donné lieu à ce nouveau procès, jugé le 9 octobre par la cour d’appel de Paris, qui a une nouvelle fois donné raison au trio Rivière, Cywie et Première Music Group. Mais Gilbert Montagné et Didier Barbelivien contestent toujours cette décision. Ils ont annoncé le 16 décembre leur décision de se pourvoir une nouvelle fois devant la Cour de cassation.

La question centrale tourne désormais autour de la répartition des rémunérations générées par Nous allons nous aimer. Le tube est toujours diffusé à la radio, populaire en soirée, parfois chanté lors des mariages en France… alors que la chanson italienne était bien oubliée. En Italie, une procédure vise à évaluer le montant du préjudice subi afin de calculer l’indemnisation des auteurs plagiés.

Même s’ils perdent en dernier recours, les artistes français bénéficieront quand même d’une partie des droits générés par On va s’aimer. Didier Barbelivien est co-auteur des paroles de la chanson Une fille de France (chanté en français même en Italie) et Gilbert Montagné reste rémunéré comme interprète de Nous allons nous aimer.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :