L’affaire date de 1976, soit sept ans avant la sortie de la célèbre pièce interprétée par Gilbert Montagné en 1983.
France Télévisions – Culture Editorial
Publié le 16/12/2024 18:15
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Gilbert Montagné et le parolier Didier Barbelivien ne perçoivent plus de royalties pour leur tube Nous allons nous aimerreconnu comme plagiat après une longue bataille juridique franco-italienne. « MM. Montagné et Barbelivien et les sociétés Universal ne peuvent bénéficier des revenus générés par l’œuvre contrefaite Nous allons nous aimer“, a jugé la cour d’appel de Paris dans un arrêt du 9 octobre, rapporté par l’AFP et confirmant les informations de l’Informé. Cette décision marque un nouvel épisode dans un feuilleton juridique qui dure depuis plusieurs années.
L’affaire remonte à 1976, soit sept ans avant la sortie de la célèbre chanson interprétée par Gilbert Montagné sortie en 1983. A cette époque, Une fille de Francechanté par le chanteur italien Gianni Nazzaro, a été publié et édité en France par Première Music Group. La composition de la chanson est de Michel Cywie et les paroles ont été écrites par Jean-Max Rivière et Didier Barbelivien. Ce dernier se retrouve ainsi impliqué dans les deux œuvres en question.
Le premier épisode judiciaire a commencé en 2002, lorsque Abramo Allione Edizioni Musicali, maison d’édition de Nous allons nous aimer avec Universal Music Italia, engage une procédure de non-contrefaçon pour défendre l’originalité de la chanson. Cependant, cette approche a l’effet inverse. En 2008, le tribunal de Milan a statué que “le travail Nous allons nous aimer constitue une contrefaçon de l’œuvre musicale Une fille de France“, rappelle la cour d’appel de Paris dans son arrêt.
La question du droit d’auteur général sur Nous allons nous aimer reste au cœur du conflit, qui s’intensifie devant les tribunaux. En 2017, la justice italienne avait estimé le préjudice à 1,6 million d’euros, mais l’affaire est toujours jugée après appels. En France, la justice a reconnu les décisions italiennes et a ordonné, en 2020, à la Sacem de modifier son catalogue pour attribuer des droits d’auteur aux victimes de contrefaçon. Après un pourvoi en cassation et un nouveau procès, la Cour d’appel a confirmé sa décision en octobre, en faveur de Rivière, Cywie et Première Music Group.