Puisqu’il faut se lever

Puisqu’il faut se lever
Puisqu’il faut se lever

C’est devant plusieurs dizaines de collègues et invités spéciaux que Paul Arcand a offert la toute dernière édition de Puisque tu dois te leverl’émission matinale la plus écoutée du pays.


Publié à 6h15

Mis à jour à 10h14

Celui que l’on surnomme « le roi des ondes » a eu droit à un déluge d’hommages. Face à son collègue Alain Crête, qui a assumé le rôle d’animateur de cette émission spéciale du 98.5, il a reçu ces témoignages avec beaucoup d’humilité et d’émotion.

Il régnait une atmosphère de franche camaraderie dans la grande salle de Cogeco transformée en studio géant.

Paul Arcand quitte l’animation du quotidien après 34 ans à la tête d’une matinale, dont 20 ans au 98,5.

Comme les auditeurs l’ont rapidement découvert, la dernière émission de M. Arcand à l’émission a eu lieu jeudi. Vendredi, l’heure était à la rétrospective, aux anecdotes et bien sûr aux hommages.

Collaborateurs actuels et anciens ainsi que membres du public se sont relayés au micro pour parler de leurs expériences avec Paul Arcand. Certains l’ont remercié de les avoir aidés à progresser dans leur parcours, tandis que d’autres ont carrément avoué être terrifiés à l’idée de parler à ses côtés.

Dès les premières minutes de l’émission, vers 5h30, Paul Arcand a tenu à mettre les choses au clair : «Je n’ai pas changé d’avis, c’est la dernière», a-t-il affirmé. il a décidé. Et quelques minutes avant la fin du spectacle, quatre heures et demie plus tard, rien n’avait changé.

Mais le départ ne se fera pas sans heurts, a-t-il admis, lorsqu’il a pris un long moment pour s’adresser à ses auditeurs.

«Est-ce que je vais m’ennuyer?» Évidemment, je vais m’ennuyer. Faire de la radio, c’est sûr, ça va me manquer, être là tous les matins, avoir cette routine, avoir ce contact direct et privilégié avec les auditeurs”, a-t-il déclaré. .

Au-delà des innombrables entrevues avec des politiciens et des personnalités publiques, Paul Arcand est surtout fier d’avoir donné une voix aux personnes qui n’en ont pas, d’avoir aidé de nouveaux arrivants à apprendre le français et d’être entré dans le quotidien des auditeurs.

« Je suis partout dans votre vie. Je suis dans votre salon, dans votre auto, dans vos épreuves, et dans les moments de vie qui ont été pour vous de merveilleux souvenirs. J’ai l’impression d’être un membre de votre famille. Vous me l’avez dit, vous me l’avez écrit, et ça me touche – vraiment. »

Paul Arcand a aussi remercié son équipe, ainsi que les membres de sa famille, reconnaissant qu’il n’est pas toujours facile d’être « le fils de » ou « le conjoint de ».

«  Vous m’avez rendu heureux », a-t-il résumé.

Au fil de l’émission, de nombreux témoignages enregistrés au préalable ont été diffusés. Céline Dion, Guy A. Lepage, Yvon Deschamps et Mikaël Kingsbury ont notamment pris quelques instants pour rendre hommage à un « monument » de la radio. L’animateur a cependant semblé encore plus touché par les témoignages des auditeurs qui ont parlé de l’impact qu’il a eu dans leur vie de tous les jours.

Le premier ministre François Legault lui a aussi offert quelques mots sur les réseaux sociaux : « La fin d’une époque ! Merci, Paul, pour ta rigueur et pour ta sensibilité. Tu vas nous manquer. »

De l’information… et de l’humour

Malgré le sérieux qu’on lui connaît en entrevue et dans la préparation de son émission, de nombreux collaborateurs ont mis de l’avant le sens de l’humour de Paul Arcand, surtout à l’extérieur des ondes.

Il a lui-même fait dans l’humour dès les premières minutes de sa dernière émission, faisant bien sûr un clin d’œil à l’actualité.

« Je voudrais demander au service des incendies de Montréal de nous laisser terminer l’émission. On respecte les règles de capacité, on n’a aucun chapiteau, alors s’il vous plaît, tout est sous contrôle et tout se passe dans les règles », a-t-il mentionné, faisant référence à un sujet qui a marqué sa dernière semaine à l’animation, à savoir la fermeture des terrasses de certains restaurants pendant la fin de semaine du Grand Prix de Formule 1.

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Plus sérieusement, il a ajouté : « Très honnêtement, je n’aime pas ça […] une sorte d’avalanche de tendresse et d’affection”, a-t-il reconnu, avouant qu’il aurait préféré une émission normale, avec “une bonne interview qui se prépare”.

Même s’il quitte le divertissement quotidien, Paul Arcand ne prend pas complètement sa retraite.

Dès l’automne prochain, il collaborera avec La pressetout en continuant de proposer sa célèbre revue de presse sous forme de podcast disponible sur les plateformes numériques 98.5.

C’est le journaliste et animateur Patrick Lagacé qui le remplacera à la tête de l’émission matinale 98,5 à la rentrée d’automne. Le spectacle sera renommé Je m’ennuie le matin.

Place aux lecteurs : Paul Arcand dans votre quotidien

La caricature de Serge Chapleau

 
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