Le show business est un monde cruel. S’il est difficile d’y entrer, il est encore plus difficile d’y rester : mauvais choix artistiques, entourage malveillant, addictions, litiges judiciaires ou encore inconduites… Les obstacles sont nombreux et les exemples de carrières gâchées ne manquent pas, de Lindsay Lohan à Mel Gibson en passant par Britney Spears. Un univers impitoyable qu’Helmut Fritz, l’interprète de ça m’énerveactuellement de retour sur scène avec la tournée J’ai un sentiment. Des débuts difficiles, des apogées puis une chute dans l’oubli, la chanteuse a tout vécu. Quels souvenirs garde-t-il de l’industrie musicale ? Multi-Loisirs lui a posé la question.
Quels souvenirs Helmut Fritz garde-t-il de ses années au cœur de l’industrie musicale ?
C’est l’histoire d’un succès aussi incroyable qu’inattendu : celui du hit de l’année 2009, ça m’énerve. Une chanson qui s’est vendue à 500 000 exemplaires et qui a fait d’Eric Greff – son nom dans la ville – une véritable star. A partir de cette époque, le chanteur « garde un souvenir assez éclair. » Il se souvient : « J’avais l’impression d’être un peu en orbite, et ça me convenait très bien parce que c’est juste amusant, on est extrêmement bien traité, tu voyages en première classe, tu dors dans des 4-5 étoiles, tu manges dans les plus grands restaurants, tu faire des vitrines devant des salles combles. Sauf que ça ne dure qu’un temps. Très vite, sa carrière s’essouffle et le personnage fantasque d’Helmut Fritz disparaît des charts. Mais pas de quoi décourager l’artiste, qui continue de travailler loin des paillettes. La clé de son moral en toutes circonstances ? Des proches solidaires et une vision lucide de l’industrie musicale.
Ce message de prévention que Helmut Fritz veut partager
« Une chose qu’il faut comprendre, c’est que c’est une profession injuste, dans laquelle le mérite n’existe pas. Il faut travailler mais à un moment donné, il faut de la chance, des bonnes rencontres, un alignement de planètes. Quand on le sait, on ne peut pas être amer, il faut juste passer à autre chose., Nous explique Helmut Fritz. Si ce dernier prend les choses avec philosophie, il reconnaît tout de même qu’il n’est pas évident de gérer les aléas du succès : «Il y a beaucoup de gens qui le vivent mal, même parmi les artistes très connus. Regarder Stromae, un génie mais fragile mentalement et qui s’est éloigné de la scène. Regarder Kendji, avec tout le succès et le talent qu’il a, là où il est arrivé [le chanteur s’est blessé par balle, ndlr.] Il faut donc être prudent, il faut se protéger et quand on est fragile, il faut surtout se faire aider. Un message de prévention très utile.