“Ma façon de parler, c’est de faire des chansons”

Julie de Oliveira a choisi son deuxième prénom, Philomène, pour porter son identité artistique. Le chanteur basé à Saint-Savinien tisse d’une voix claire des histoires sensibles, diffusées par François David et Yankos Daubigné. Le projet s’incarne dans un disque qui sortira le 4 novembre.


Julie de Oliveira is surrounded by François David and Yankos Daubigné, as well as Mélaine Lemaître on drums.

Ph. M.

«Je suis reine», proclame votre nouvel album. Sur quoi Philomène règne-t-elle ?

Déjà, dans mon petit monde à moi ! Cela part d’une phrase de l’actrice Anne Danais, qui disait, lors d’un stage de clown auquel j’ai participé : « Quand toutes les femmes seront reines, tous les hommes seront rois, et il y aura la paix dans le monde. » Cette phrase a résonné pour moi, je me suis proclamée reine ! Il parle d’émancipation, de sortir des sentiers battus pour arriver dans des domaines auxquels on n’avait pas pensé. Devenir artiste n’était pas prévu.

Pour quoi ?

Dans ma famille, il n’y avait pas vraiment d’intérêt pour la culture, elle n’existait pas vraiment. Ce qui m’a amené à faire ce que je fais aujourd’hui, c’est une grande sensibilité qui prenait beaucoup de place, de rencontres. Ma façon de parler est de faire des chansons, des poèmes, en utilisant les mots comme matériau.


Entre chant, poésie et envolées plus rock, Philomène ne choisit pas.

Ph. M.

Vous aviez un EP au compteur en 2020. Ce disque est-il une grande avancée ?

Oui. En tout cas, c’est la continuité des choses. Un premier album permet de se faire connaître, c’est une superbe carte de visite. C’est la première fois que je travaille avec un fil conducteur sur le thème de l’émancipation. De quoi donner lieu à un spectacle qui sera présenté en 2025-2026 au Gallia à Saintes, à L’Eden à Saint-Jean-d’Angély et à Effres, dans le 79. Les choses avancent petit à petit.

Est-ce que Philomène Julie, ou aussi un peu François et Yankos ?

C’est un peu des deux. C’est mon nom d’artiste, je l’utilise lorsque je fais des lectures. J’écris des poèmes. C’est aussi le groupe. Les chansons intègrent une grande partie des arrangements des musiciens. Le mélange de nos trois univers a fonctionné dès le départ. François travaille davantage les harmonies, Yankos cherche le thème qui s’y greffera. Ils injectent de la nuance, du silence. Arriver avec ma matière première et la voir se transformer avec elle est ce que je préfère.

Le groupe comprend désormais une batteuse, Mélaine Lemaître. Quelle touche vouliez-vous ajouter ?

Nous l’avons invité sur l’album. Il nous a beaucoup manqué lorsque nous avons recommencé à jouer à trois. Je trouve que ça donne un côté un peu plus rock. Mélaine a aussi un jeu subtil, il utilise les percussions au service des mots. Il met également en avant des chansons qui avaient cette veine rock. J’aime ça, j’aurais rêvé d’être rockeur !

“Un premier album permet de se faire connaître, c’est une super carte de visite”

Vous avez lancé une campagne de précommande avant la sortie le 4 novembre, quel a été le résultat ?

C’était davantage pour soutenir le projet. Les gens ont donné plus que demandé, c’est sympa, ça fait du bien ! La campagne est terminée. Le disque pourra être commandé à partir du 4 novembre. On le retrouvera lors de sorties concerts et dans quelques lieux culturels identifiés.

En juin, vous avez sorti un clip plutôt décalé pour la chanson « Bon débarras », tournée par Benoît Gibertaud. On bouge à peine tout au long de la chanson, dans un décor à la Deschiens. Avez-vous eu besoin de beaucoup de prises ?

Pas tellement ! Quatre ou cinq, peut-être. Notre chorégraphie est toujours très minimaliste ! On a eu le regard extérieur de l’actrice Élise Gautier pour la mise en scène, ça change tout. Cela a été fait assez simplement pour que ce soit agréable.

Quels sont vos prochains projets d’étape dans la région ?

Pas de concert pour l’instant, mais je fais une lecture de mes textes à la médiathèque de Montguyon le 12 novembre, et je joue le spectacle « Grandes Dames » avec la harpiste Camille Heim le 19 novembre à la médiathèque de Surgères et au 22. novembre à celui de Saint-Georges-des-Coteaux.


Julie de Oliveira est montée sur scène pour la première fois à l’âge de 35 ans, après avoir exercé différents métiers.

Ph. M.

Site internet : www.philomenemusique.fr.

 
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