C'est d'une main de maître que Kamala Harris a mené son débat avec le narcissique de plus en plus délirant et colérique qu’est Donald Trump.
Rien n'est pourtant joué pour l'élection présidentielle de novembre. D'où l'importance du soutien savamment orchestré de la superstar Taylor Swift au duo Harris-Walz, posté sur les réseaux sociaux juste après le débat :
« Je voterai pour Kamala Harris et Tim Walz à l'élection présidentielle de 2024. […] Je pense qu’elle est une dirigeante forte et douée, et je crois que nous pouvons accomplir beaucoup plus dans ce pays si nous sommes guidés par le calme et non par le chaos.
Combat rapproché
En guise de coup de grâce, son message signé « Childless Cat Lady » était surmonté d’une photo la montrant bien sûr avec son chat.
Une référence directe aux commentaires misogynes du colistier de Trump, JD Vance, sur les « dames à chats sans enfants ».
Dans une course serrée entre Harris et Trump, la sortie de Taylor Swift, avec ses 283 millions d'abonnés sur Instagram, pourrait peser lourd dans la balance.
D’autant qu’elle encourage aussi ouvertement ses millions de fans à s’inscrire, à voter et même, écrit-elle, à le faire le plus tôt possible. Ce qui est loin d’être un détail.
Des paroles sages
Il est vrai qu’aux États-Unis, tout au long de l’histoire, les artistes, et non les moindres, n’hésitent pas à s’engager en politique. Ce sont, après tout, des citoyens.
Au Québec, il fut aussi un temps où les artistes, et non les moindres, faisaient de même. Mais au fil du temps, à de rares exceptions près, la dépolitisation ambiante les a gagnés à leur tour.
La peur de perdre une partie de leur public a fait le reste. Dommage.
Il est peut-être temps de rappeler ces sages paroles de l’ancien premier ministre Jacques Parizeau : « La Révolution tranquille a été l’œuvre de quatre ministres, d’une vingtaine de fonctionnaires et d’une vingtaine d’auteurs-compositeurs et poètes. »
