« J’ai changé ma vie, j’ai pris soin de moi et je rêvais de partager »

« J’ai changé ma vie, j’ai pris soin de moi et je rêvais de partager »
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Après le succès de ses singles « D’autre que nous (14 boulevard Saint-Michel) » avec Axelle Red, « Animaux fragiles » (avec Zaz), et le plus récent « Origami » (avec Patrick Bruel), un premier album de duos Des millions d’années (2022), un Olympia complet le 22 avril 2023, et sa récente participation aux Enfoirés, dont il a co-écrit l’hymne « Jusqu’au dernier » avec Patrick Bruel, son « frère », dit-il, Ycare vole son les plus belles ailes.

D’origine libanaise, Assane Attyé, de son vrai nom, a grandi au Sénégal avant d’étudier en , où il vit depuis 25 ans. Révélé par « La Nouvelle Star » sur M6, il se brûlera les ailes une fois loin des projecteurs. Aujourd’hui, l’artiste de 40 ans, sensible, à la plume acérée et poétique, qui aime écrire pour les autres, renaît de ses cendres et confirme son talent d’auteur-compositeur-interprète avec son deuxième album de duos. Notre avenir, qui rassemble une nouvelle fois de beaux noms de la chanson française (Slimane, Claudio Capéo, Mentissa, Garou, Salvatore Adamo…). Il prévoit également une tournée, un livre qui sortira le 10 octobre 2024 et un projet dans un théâtre…

Pourquoi un nouvel album de duos ?

«C’est comme si vous sortiez d’une réunion et pensiez ‘J’aurais dû dire ça, j’aurais dû faire ça’, et puis on m’offre l’opportunité de prolonger ce temps, ce dîner- Là. C’est le Covid qui a donné l’envie de faire ces duos, de partager. Il m’a fallu deux ans pour le faire. Le premier duo était juste avant le Covid avec Axelle Red. a changé ma vie, je prenais soin de moi et je rêvais de partager, alors qu’avant j’étais un gars très solitaire, très obscur dans ma manière d’aborder les chansons. J’ai écrit des chansons tristes pendant. plus de 10 ans. C’est le changement que j’ai opéré en moi qui m’a amené à regarder les autres différemment et à réaliser le premier album de duos. Et la seconde, c’était grâce aux rencontres. pendant les promotions, la tournée… On a d’abord fait une réédition avec Patrick Bruel et Claudio, puis ça s’est étendu sur un deuxième volet.

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Comment choisissez-vous vos duos ?

« On ne les choisit pas, on les rencontre et on tombe amoureux. Parfois, j’écris des chansons et j’imagine une destination, vers celui qui portera le mieux le vêtement, mais la plupart du temps, c’est la rencontre, c’est l’échange qui rassemble le duo.

Quelle est votre plus belle rencontre pour ce deuxième album ?

« C’est la rencontre avec l’enfant sur la dernière chanson, où je chante seule : « Un costume à ma taille ». Celle où j’arrive à lui parler, à le comprendre, à lui pardonner et qu’il me pardonne. C’est LE duo de l’album.

Est-ce une rencontre avec soi-même, introspective ?

«C’est un résultat. Je l’ai écrit il y a plus de dix ans, mais je ne le comprends et ne le chante qu’aujourd’hui. ‘Partout où j’irai, je trouverai un costume qui me va’, cela veut dire que quand je vais quelque part, je m’adapte à la gravité du lieu, au lieu… Partout où je vais, je sais que je suis aligné avec moi-même. , à travers cette rencontre avec moi-même, pour que partout où j’arrive, je puisse être à l’aise. Alors que deux albums auparavant, j’avais écrit une chanson intitulée « Je vais dormir », à laquelle je n’aurais pas dû survivre, qui disait : « Le bonheur est un costume. un peu trop grand pour moi.

Quel est l’élément qui a provoqué cette rencontre avec soi-même ?

«C’est Axelle Red. Elle ne l’a pas forcément fait exprès. Ce matin-là, en 2019, juste avant l’été, je suis arrivé chez elle après deux jours sans avoir dormi pour écrire une chanson. A cette époque-là, j’essayais de tuer le temps en pensant que dormir était une petite mort, et pour ne pas dormir, je prenais mille choses, je buvais beaucoup d’alcool, je me droguais, beaucoup. C’est venu lentement. dans ma vie, pour anesthésier cette sensibilité, la mettre sous cloche. Elle m’a dit : “Pourquoi penses-tu que tu es triste ?” Nous avons écrit « Animaux fragiles », que j’ai chanté avec Zaz. et cette chanson a fait tomber mille dominos dans ma tête. Je suis rentré à Paris, nous avons été confinés, et c’est là que j’ai entamé mon changement de résistance. Elle a été la dernière personne à me voir. Dans cet état, le 9 juillet 2019, j’ai tout arrêté, tout changé, comme si l’autre était mort.

“J’ai bu beaucoup d’alcool, je me suis drogué, beaucoup.”

Est-ce une résurrection après tout ?

« C’est un peu un mot biblique. Je veux dire une renaissance.

Votre prénom Ycare fait référence au personnage de la mythologie grecque Icare, qui se brûlait les ailes en s’approchant trop du soleil…

“C’était prémonitoire, j’ai choisi ce nom à 16 ans, qui ne s’applique qu’aujourd’hui.”

Lors de votre entretien pour Le DH En 2022, vous aviez envie de changer de nom, est-ce toujours le cas ?

« J’en ai parlé à Patrick Bruel : Ycare devrait changer de nom car il s’est brûlé les ailes. Il m’a dit “non, tu es le phénix”. Peut-être que j’ai marché au soleil, mais je m’en suis sorti, je ne suis pas mort. Dans notre métier, nous pensons qu’être connu, cette lumière, est la destination. C’est une erreur, c’est un canal comme un autre qui permet de délivrer ce pour quoi on est venu. Aujourd’hui, j’ai compris à quoi ça sert, de subir une chute, de se brûler les ailes… Je serais égoïste de ne sauver que moi-même, de grandir pour moi-même. Si je continue d’exister et de vivre, d’arriver du bon côté du miroir, d’être en vie, c’est pour aider les autres à y arriver de la même manière. Je termine d’écrire un livre qui sortira le 10 octobre et que je présenterai dans une petite salle.

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De quoi parlera ce livre ?

« Ce sont des fragments d’une expérience. Il y a des chapitres qui durent deux lignes, d’autres dix pages. Il n’y a pas d’ordre, je pars d’une phrase, de ce qu’on m’a dit et je termine par ce que j’ai compris. C’est une autobiographie qui n’est pas une autobiographie, que je présenterai aussi dans un théâtre parisien, au premier trimestre 2025, chaque lundi je serai assis, seul. au public, avec le petit livre à côté, et j’aurai ma guitare comme à la maison. Il y a des chansons dans le livre que je n’ai jamais osé sortir, notamment sur la lâcheté, j’étais tellement lâche… »

L’écriture est-elle vitale pour vous ?

« Autrefois, c’était une manière de se plaindre avec panache, ou de mourir de façon grandiose. J’ai dit des gros mots, je n’ai pas respecté ce qu’on m’avait donné, alors tout m’a été enlevé, la réussite et la lumière. Je ne chantais plus. C’était juste moi, dans un bar, qui pensais que j’étais chanteur jusqu’à ce que je comprenne que ça doit être utile, sinon ça ne vaut pas le coup. . Alors, aujourd’hui, j’écris pour que ce soit utile. Je suis aussi conscient qu’il sera écouté, je suis prudent.

Vous serez bientôt de concert avec nous, à quoi peut-on s’attendre ?

« Chaque concert est différent, sinon je m’ennuie terriblement. Mes musiciens se promènent. A part les chansons, l’ordre peut changer, rien n’est écrit. « Ce qui en résultera ne sera que le fruit de nos échanges », dis-je au public. Je prends juste le pouls du public, et nous voyons ce que nous faisons, ce que nous chantons ou ne chantons pas, ce que nous disons ou ne disons pas. L’important est d’atteindre le public. coeurs des gens. Après le concert, je salue le public un à un, jusqu’au dernier. Salvatore Adamo pourrait-il être présent en tant qu’invité ? Je l’adorerais, Axelle Red ou Pierre De Maere, peuvent-ils venir.

Comment s’est déroulée la rencontre avec Adamo ?

« Nous nous sommes rencontrés lors d’une soirée « Hier Encore » sur France 2 consacrée à Aznavour, il y a douze ans. Je pensais qu’il m’avait oublié. Je l’ai revu à l’Olympia pour une émission de France 2 sur le tremblement de terre en Turquie, et avant que le rideau ne s’ouvre, il m’a vu et m’a appelé par mon prénom. Cela faisait 10 ans qu’il ne m’avait pas vu… Incroyable. m’a demandé de chanter « Un père et un papa » avec moi, en duo. Il a répondu : “Oui, à une condition : c’est moi qui joue le papa.” libéré en larmes. C’est une chanson de réconciliation avec mon père, de son vivant. Il parle d’une sensibilité exacerbée qui vous détruit, et lui inquiète, car il est parent.

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Pourquoi un duo avec Clara Morgane ?

« Elle n’a fait qu’un an dans le porno, et le grand public ne se souvient que de ça. Après, elle a fait du cabaret, etc., elle chante bien. J’avais besoin de quelqu’un qui raconte le temps qui passe avec des espiègleries, et Clara fait beaucoup de sport, prend soin d’elle, elle est drôle, ne fait pas de chirurgie esthétique, et cette chanson parle de ça.

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« La vie normale » parle du plaisir du quotidien, avec Gauvain Sers…

« Je crois que j’ai imaginé le clip en même temps que la chanson, car c’est une illustration. C’est une chanson qu’on peut presque voir. La « vie normale » est ma vraie vie. Je sors le soir à 22h en courant les jours Et je vois partout Gauvain, un chanteur héritier de Renaud, un vrai poète C’est un vrai mec, de ma vie normale, car on joue au foot ensemble tous les lundis depuis 3 ans. . Le clip vidéo en était une matérialisation.

Comment s’est déroulée l’aventure des Enfoirés ?

« C’est une nouvelle famille. J’ai été honoré d’être accepté, j’ai été bien reçu. Venir avec l’hymne m’a donné une légitimité. Je suis venu avec le gâteau. C’était beaucoup de gentillesse. Tous les métiers le font avec beaucoup de cœur. Toute ma vie, j’ai regardé la série et puis je suis passé de l’autre côté de l’écran.

>Ycare sera en concert le 1er mai au Cirque Royal et le 2 mai au Forum de Liège.

 
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