«C’est un projet où les stars sont les chansons» – .

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C’était une affaire accomplie. Marc Collin et Olivier Libaux, les deux fondateurs du projet Nouvelle Vague, en 2004, pensaient avoir abordé la question, après un sixième album en 2016. « A l’origine, dit Marc Collin, Nouvelle Vague est née de mon envie de montrer que le les chansons du mouvement post-punk, celui du début des années 1980, pouvaient être jouées en guitare-voix. Et c’étaient des compositions sublimes. »

Il y a vingt ans, Collin s’attaquait aux versions bossa-nova de « Love Will Tear Us Apart » de Joy Division ou de « Just Can’t Get Enough » de Depeche Mode en les faisant chanter par des voix féminines. « Le projet a vite séduit, à commencer par les différents compositeurs, heureux qu’on rende hommage à leurs talents de « songwriters ». »

Célébrez les 20 ans de la Nouvelle Vague avec une tournée et des rééditions vinyles

Le troisième volet, baptisé « 3 », rencontre un énorme succès. Mais la formule s’estompe et les trois disques suivants sont moins séduisants. Alors l’effet de mode est passé ? «C’est toute l’ambiguïté d’un tel projet», poursuit Collin. Oui, clairement, les derniers albums étaient moins intéressants. Olivier comme moi sentait que nous étions arrivés au bout de quelque chose. »

La mort d’Olivier Libaux en 2021 aurait pu enfermer la Nouvelle Vague dans un brouillard permanent. Mais cela provoquera l’effet inverse. « C’est Kenny Gates, le patron de Pias, notre maison de disques, qui a eu l’idée de célébrer les 20 ans de Nouvelle Vague avec une tournée et des rééditions vinyles. Et c’est lui qui m’a poussé à enregistrer d’autres reprises. Je suis sûr qu’Olivier aurait été convaincu aussi. »

Collin retrouve ses complices, Élodie Frégé ou Mélanie Pain derrière le micro

Le septième tome, « Should I Stay or Should I Go » en hommage aux Clash, permet à Collin d’aborder Tears for Fears, de transfigurer Dead or Alive, Bauhaus, Blondie, The Smiths et encore et encore Depeche Mode. « Je suis toujours impressionné par la qualité de l’écriture de chacun. Ce ne sont pas des « petites chansons », il y a d’immenses paroliers qui se placent parfois un peu trop dans la case « années 80 » sans s’intéresser à la forme. »

Le reste après cette annonce

Collin retrouve ses complices, Élodie Frégé et Mélanie Pain derrière le micro, mais présente également aux auditeurs Alonya, qui l’accompagne actuellement sur les routes. « Certains chanteurs vont et viennent dans le groupe selon leurs disponibilités, d’autres sont fidèles, d’autres ont trouvé leur propre voix comme Camille. Tout le monde voulait faire partie d’un projet où les stars seraient les chansons. »

Au début des années 1990, les directeurs artistiques et les DJ prennent la direction des maisons de disques.

Marc Colin

En février dernier, Collin a retrouvé avec joie l’amour du public anglais pour la Nouvelle Vague, en se produisant une vingtaine de dates outre-Manche. Le printemps venu, il s’attaque au Vieux Continent et compte bien célébrer ses retrouvailles avec le public français. « Je ne suis pas sûr que tout le monde sache qu’il y a des Français derrière Nouvelle Vague. Mais ce n’est pas grave, là n’est pas la question. »

Aujourd’hui, Marc déplore un monde musical où les producteurs ont pris le pas sur les auteurs-compositeurs. « Je situe la rupture au début des années 1990, lorsque les directeurs artistiques et DJ ont pris le pouvoir dans les maisons de disques, au détriment des compositeurs et arrangeurs. C’est ce qui a permis l’émergence de Portishead, Tricky, et je ne parle que des meilleurs. D’une certaine manière, cette révolution technologique a tué la mélodie. » Marc Collin, de son côté, veut le ramener au cœur.

« Dois-je rester ou dois-je partir » (Pias). Actuellement en tournée, le 4 juin à Paris (Le Trianon).

 
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