Yamaha se trouve à un tournant décisif dans son histoire en MotoGP. Le constructeur japonais, longtemps attaché à son moteur quatre cylindres en ligne, envisage sérieusement de passer à une architecture V4, comme ses principaux concurrents. Cette décision, loin d’être anodine, pourrait redistribuer les cartes du championnat. Et elle sera prise en 2025.
Alors que Yamaha continue de développer son moteur MotoGP V4la marque japonaise se trouve à un carrefour technique majeur. À l’approche du changement réglementaire de 2027, une décision stratégique cruciale devra être prise dès 2025.
Depuis le départ de Suzuki fin 2022,
Yamaha est le seul constructeur à utiliser un moteur quatre cylindres en ligne, tandis que ses concurrents optent pour des configurations V4. Cet inconvénient apparent a poussé
Yamaha pour explorer le développement d’un moteur V4.
« Quand on pense au moteur V4, il ne faut pas penser uniquement au moteur “, expliquer
Max BartoliniDirecteur technique MotoGP de
Yamaha. « Avoir un moteur V4 signifie qu’il faut construire une moto complètement différente
: châssis différent, répartition du poids différente et autres pièces. Mais nous ne savons pas encore si c’est plus rapide ou pas. Il faut donc tout construire et vérifier avant de décider. »
Bartolini espère avoir une réponse claire d’ici 2025 pour déterminer si Yamaha conservera son moteur actuel ou passera au V4. ” 2027 approche », rappelle Bartolini. «
On ne peut pas continuer à développer plusieurs projets en parallèle. Cela demande beaucoup de - et d’efforts.
Nous nous en tiendrons au forfait le plus rapide, quel que soit celui-ci.. »
Max Bartolini Yamaha : « les Japonais réfléchissent dix fois avant de faire une chose, tandis que nous, Européens, faisons dix choses en réfléchissant une seule fois. »
Malgré cette incertitude, Yamaha rester optimiste. Les récentes performances de Fabio Quartararo la fin de la saison a montré des signes encourageants. Selon Bartolinicette progression résulte de l’intégration plus fluide des cultures de travail japonaises et européennes.
« Je suis allé au Japon huit fois cette année », partage-t-il. ” Chaque fois que je découvre quelque chose de nouveau. La bonne nouvelle est que les gens qui courent ont le même objectif final. L’adaptation se produit des deux côtés.
»
Bartolini illustre cette différence culturelle : « les Japonais réfléchissent dix fois avant de faire une chose, tandis que nous, Européens, faisons dix choses en n’y pensant qu’une seule fois. Si nous pouvons combiner ces deux approches, nous pouvons trouver un excellent compromis. »
Yamaha prévoit également des ajustements à la grille MotoGP. Avec l’arrivée de l’équipe satellite Pramac Yamahadeux M1 supplémentaires seront engagés, pilotés par Jack Miller et Miguel Oliveira.
« Cela nous amènera nouveaux commentaires et nouveaux avis », se réjouit
Bartolini. « Nous sommes le seul constructeur à disposer de seulement deux pilotes. La saison prochaine, avec quatre pilotes, ça pourrait vraiment nous aider. »
Quant aux nouveaux pilotes, il ajoute sur crash.net : « Je n’ai pas encore travaillé avec Miguel, mais j’ai travaillé avec Jack. Jack Miller est rapide, mais il n’a pas encore montré tout son potentiel. J’espère que nous trouverons une bonne place pour lui et pour Miguel aussi. »
Alors que Yamaha cherche à redéfinir son avenir en MotoGP, sa capacité à choisir la bonne stratégie moteur et à intégrer ses nouvelles recrues pourrait faire la différence dans une grille toujours plus compétitive.
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