Heureusement que Marc Marquez était là ! 2/2

Depuis hier, nous revenons en détail sur la saison 2024, et avec le recul, heureusement que Marc Marquez était là. Après avoir longuement évoqué mes principales déceptions face à cet exercice, il est temps de le terminer, avec quelques points positifs supplémentaires. Afin d’avoir une véritable idée de ma réflexion, je vous recommande fortement de lire la première partie de cette analyse en cliquant ici. Alors, au-delà du manque de spectacle dans sa définition la plus large, que pouvons-nous retenir de cette campagne ?

Marc Marquez, générateur de passion

Si Jorge Martin et Pecco Bagnaia sont deux beaux et grands pilotesils ne parviennent pas à susciter un enthousiasme massif comme Marc Marquez a pu le faire il y a près de dix ans, ou même, pourrait-on dire, comme Pedro Acosta cette année. Après tout, il est normal de parler de la saison de l’octuple champion du monde, car, premièrement, c’est le retour à l’action de l’un des plus grands pilotes de tous les tempset, deuxièmement, parce qu’il a été particulièrement réussi.

Marc Marquez, l’épice de cette année. Photo : Michelin Motorsport

A défaut d’un Enea Bastianini franchement convaincant de bout en bout, Marc Marquez m’a laissé une très bonne impression. Cela ne m’a pas surpris, non, mais force est de constater qu’il fut souvent le seul à pouvoir offrir des petits moments d’histoire, des images marquantes ; bref, du spectacle. Parce que c’est quelque chose qui manquait cette saison. De quelle photographie se souviendra-t-on dans dix ans ? Aucune ne me vient, tout comme il m’est particulièrement difficile d’isoler une course MotoGP et de l’élever au rang de « classique ».

Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, quand Marc Marquez est sur le vélo, quelque chose se passe. Je ne reviendrai pas ici sur ses résultats sportifs, car ils feront l’objet d’un autre article.. C’est simplement une question de spectacle, de légende, de grandeur. Et aucun ne se rapproche de Marquez actuellement. Certes, il se heurte parfois inutilement aux retardataires – Joan Mir en a fait les frais à plusieurs reprises – et oui, ce n’est pas toujours propre ni dans les règles. Mais c’est Marc Marquez. Et c’est aussi pour ça qu’on allume la télé.

Contrairement à 2022 et 2023 qui furent vraiment de belles années ponctuées de batailles intéressantes, l’exercice 2024 ne nous a pas offert grand-chose. Dans ce contexte, J’avais l’impression d’attendre que Marc Marquez allume la flammequ’il était le seul à pouvoir me sauver d’une énième performance « à la Lorenzo » dont tous les pilotes sont adeptes de nos jours.

Manque de spectacle au sens le plus large du terme
m’a aidé à réaliser l’importance de Marquez dans le paysage actuel.

Marc Marquez heureusement

Pedro Acosta laisse un peu la même impression, mais il n’a pas pu rivaliser avec la Ducati. Cette année, seuls neuf pilotes ont goûté au podium (dont lui), contre quinze en 2023. Photo : Michelin Motorsport

L’année Ducati

Ce sujet fera l’objet d’un article, où nous étudierons en détail les résultats du cabinet Borgo Panigale, mais ici je veux regarder l’impression visuelle et sentimentale laissée par la domination Ducati. Comme toutes les époques écrasées, on ne peut pas s’en réjouir, mais je trouve que le public est assez dur avec les rouges. Je ne me souviens pas avoir entendu autant de plaintes à l’époque de Honda, à la fin des années 1990. C’est peut-être l’époque, ou la mémoire qui me joue des tours.

Pourtant, nous avons assisté à une saison absolument historique. Aucune marque n’a pu résister à Ducati. KTM, que l’on pensait sur une pente ascendante, a été assez décevante, tout comme Aprilia qui a pas mal baissé sur l’année. La passion de Tardozzi et de ses hommes nous a au moins permis d’avoir une course au titre serrée, ce qui n’est pas anodin et ne serait jamais arrivé à la fin de la années 90 avec Honda. Il faut leur tirer notre chapeau, car tout le monde n’aurait pas osé donner le même matériel à une équipe satellite.

Il faut les féliciter, car je trouve qu’on a tendance à banaliser de tels exploits. Tous les fabricants ont des chances relativement similaires. imaginez la difficulté de concevoir une machine si souvent victorieuse à notre époque.

Conclusion

Je pensais que Bastianini était capable de mouvements plus brillants. Sa saison a été pire qu’en 2022, lorsqu’il était avec Gresini. Photo : Michelin Motorsport

Vient le moment où se termine cette longue rétrospective. Finalement, était-ce une bonne année ? La réponse à cette question est bien entendu très subjective. À mon avis, c’était assez moyen, définitivement celui que j’ai le moins aimé depuis 2021principalement à cause de ces trop nombreuses victoires acquises avec un boulevard d’avance et du manque de personnalité des vainqueurs.

Je suis curieux de savoir ce que vous en pensez, alors,
dites-moi en commentaires !

Pour rappel, cet article ne reflète que la pensée de son auteur, et non de l’ensemble de la rédaction.

Photo de couverture : Michelin Motorsport

 
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