Comment Valentino Rossi est revenu au sommet

-Net.Com réédite cet article de 2014 en lien direct avec ces publications récentes :

Il y a dix ans donc, dans le Journal moto du Net…

Avec ses 13 podiums dont deux victoires et sa gifle face à Márquez et Lorenzo lors de la , Valentino Rossi fait justement le point sur «très positif» de sa saison 2014. Pour le Docteur, revenir au premier plan à 34 ans demande évidemment du travail, beaucoup de travail, mais surtout de l’envie… et de l’humilité !

« Travaillez dur pour devenir plus fort. Sans cela, c’est fini ! »

Je pense que le secret est de savoir si vous voulez toujours vraiment faire partie du jeu. Il faut oublier toutes les victoires remportées dans le passé et faire preuve de beaucoup d’humilité. Il faut se rendre compte que pour continuer, il faut travailler dur : si on pense trop aux succès passés, on se dit “J’ai neuf titres mondiaux et plus de 100 victoires”il vaut mieux rester à la maison», analyse judicieusement le Génie des Alpes.

Rossi deuxième de son « EnduRanch »

Comme , Valentino Rossi a invité de nombreux riders italiens à venir s’amuser sur les pistes de terre de son « MotoRanch », un complexe pour « grands » situé à deux pas de Tavullia – son village natal – où Vale pratique régulièrement le ski.

Niccolo Bulega, sixième du championnat espagnol CEV en Moto3, et Lorenzo Baldassari, qui passe du Moto3 au Moto2 en 2015, ont remporté cette course d’endurance de 100 km disputée en équipe de deux. Vainqueur en 2013 avec son demi-frère Luca Marini, Rossi termine cette année à la deuxième place tandis que Danilo Petrucci (MotoGP) et Mattia Pasini (Moto2) complètent le podium.

On vous laisse imaginer les visages heureux de tous les participants, notamment des jeunes qui sont visiblement ravis de s’éclater avec l’une des légendes vivantes du Grand Prix moto !

Le sport, les adversaires, les pneus, les motos, tout change très vite et il faut travailler dur pour devenir plus fort. Sans ça, tu as fini», poursuit le n°46, dont l’un des secrets pour entretenir sa motivation est d’accumuler les roulages avec des jeunes pilotes de tous horizons – – sur les chemins de terre de son « ranch ».

Mon objectif était d’être devant, de me battre avec les trois premiers et de monter sur le podium à chaque course.», rappelle Vale qui avait envisagé de tirer sa révérence en cas de son incapacité à comparer avec Marquez, Lorenzo et Pedrosa (lire notamment MNC du 28 novembre 2013).

Ce n’était pas possible l’année dernière et je suis heureux d’avoir pu le faire cette année : je me suis amusé et j’ai été suffisamment compétitif pour gagner deux courses et me battre pour la victoire dans presque chacune d’entre elles. courses contre Lorenzo et Marquez», se réjouit la star transalpine.

L’une des clés de son retour au premier plan vient précisément de l’observation attentive du style de pilotage de ses rivaux, grâce à laquelle Rossi a pu comprendre dans quelles phases s’améliorer pour tirer le meilleur parti du MotoGP moderne.

En bougeant le haut de son corps plus rapidement et plus nettement, le Docteur parvient à exercer davantage de pression sur son avant lors des entrées de courbe. Il a ainsi réussi à obtenir du très rigide Bridgestone l’adhérence nécessaire qui lui manquait auparavant pour améliorer sa vitesse.

“J’ai dû faire des choix difficiles”

Deuxième du classement général derrière Márquez – mais devant son équipier Lorenzo – Valentino Rossi reconnaît qu’une des clés de sa réussite réside dans sa décision de changer d’ingénieur en chef, même si après 14 ans de collaborations fructueuses (7 titres dans la catégorie reine !) n’a pas été facile.

Les deux années avec Ducati ont été difficiles, l’année dernière s’est mieux passée mais ce n’était pas suffisant car je ne pouvais pas tout donner. J’ai donc dû faire des choix difficiles… J’ai fait de gros changements en début de saison, mais ça a marché et j’en suis content.», commente le responsable Yamaha, ravi lui aussi d’avoir eu l’occasion de rencontrer son ancien chef mécanicien – qu’il appelle son «père du MotoGP» – au.

Après une retraite bien méritée, consacrée notamment à jouer au golf dans son Australie natale, Burgess a chaleureusement félicité Rossi pour sa deuxième victoire de la saison remportée à , tout en validant le choix de son ancien poulain de l’évincer…

C’était une bonne décision : à un moment de sa carrière, André Agassi a décidé de changer d’entraîneur et cela s’est avéré être le bon choix», assure Burgess. “Non pas parce que les choses n’allaient pas bien, mais parce qu’il cherchait une nouvelle voie à suivre et une motivation différente. Valentino est toujours à la recherche de nouvelles voies, de nouveaux stimuli : il a besoin de nouveaux défis pour prouver qu’il est toujours au niveau« .

Tourné désormais vers , Valentino Rossi ambitionne de se battre pour le titre – son dixième en Grands Prix – mais admet que le défi sera difficile face à ses jeunes rivaux, Marc Marquez (21 ans) en tête…

Nous sommes très proches de nos adversaires, mais ce sera difficile : Lorenzo sera plus fort l’année prochaine et Márquez a remporté le titre avec 13 victoires contre deux pour moi. Cela fait 11 de plus… La différence est énorme ! Pour combler cet écart, il va falloir mieux travailler avec l’équipe, avec Silvano (son nouvel ingénieur en chef, NDLR), et aussi du côté de Yamaha« .

« Cette année, surtout en début de saison, la Honda était beaucoup plus compétitive que notre moto et la première partie de saison a été trop facile pour Marc. Pour rendre sa tâche plus difficile, il faut se rapprocher de lui», projette Rossi.

Intéressant, non ?

 
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