Jusqu’au bout, il dut tenir bon et résister aux caprices d’Éole et de Neptune qui ne l’épargnèrent pas. Jérémie Beyou a bouclé son Vendée Globe après plus de 74 jours de mer, franchissant la ligne d’arrivée dans des conditions difficiles avec 2 mètres d’eau. Dans l’océan Indien, le Pacifique, l’Atlantique Sud puis l’Atlantique Nord, il aura affronté des situations météorologiques complexes. Malgré plusieurs avaries – casse de son crochet de grand-voile (21 décembre) puis de sa tige de vérin de foil tribord (8 janvier) – Jérémie a réussi à rester au contact du groupe d’étrangers qui se sont livrés une bataille constante. Sur les côtes brésiliennes, le skipper de Charal a pris le commandement, les échangeant tour à tour avec Sam Goodchild dans un féroce mano a mano. L’avarie de la grand-voile du Britannique et la résistance de Jérémie face à la forte dépression qui a balayé la flotte en début de semaine lui ont permis de conserver la tête de ce groupe jusqu’à l’arrivée.
Cette nuit, après avoir franchi la ligne, Jérémie patiente encore. La délivrance aura lieu ce vendredi lorsqu’il pourra enfin remonter le canal et poser le pied à terre, normalement en milieu de journée. Le marin de 48 ans, qui disputait son 5e Vendée Globe, est désormais « finisher » de façon continue depuis trois éditions (3e en 2016, 13e en 2020, 4e en 2024).
*Jury avant
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