L’eau potable distribuée par l’Eau Publique du Grand Lyon avait jusqu’à présent échappé aux révélations liées à une contamination aux PFAS en zone urbaine. Sur les 20 PFAS recherchés, les analyses n’ont pas mis en évidence des taux supérieurs aux 100ng/l de la future norme européenne applicable en France en 2026. Une étude nationale réalisée par leUFC Que choisir et Générations Futures bouscule ces données ce jeudi 23 janvier.
Une substance hors du radar
« Du TFA (acide trifluoroacétique), un résidu issu de la dégradation des pesticides PFAS et autres produits chimiques éternels, à hauteur de 120 ng/l » a ainsi été détecté dans l’eau de Lyon, assurent les responsables de l’étude. Il s’agit de l’eau du robinet du bassin versant de Crépieux-Charmy, source de 98 % de l’eau potable distribuée dans la Métropole.
Une molécule qui ne fait pas partie du cocktail de 20 PFAS traditionnellement étudié par les autorités lors de leurs prélèvements et qui n’intègre pas encore la réglementation européenne. Un cocktail intégrant des PFAS considérés comme dangereux pour la santé à des degrés divers comme le PFOA mais jusqu’à présent toujours conforme sur le réseau public d’eau du Grand Lyon à la norme 100ng/l.
Santé : un résultat à prendre avec précaution
Les effets des AGT sur la santé sont encore aujourd’hui peu documentés dans la littérature scientifique. Intégrant la famille des per et polyfuoroalkylates, connus pour leur persistance dans l’environnement, notamment l’eau, et leur caractère bio-accumulable dans l’organisme, ils sont cependant suspectés comme de potentiels perturbateurs endocriniens, reprotoxiques ou comme pouvant avoir des « effets sur le foie ». et malformations chez les fœtus.
-Des affirmations à manier avec prudence mais qui, en vertu du principe de précaution, conduisent l’UFC que choisit du Rhône à demander « d’intégrer la recherche sur les TFA dans le plan officiel de contrôle et d’adopter des normes plus protectrices sur la présence de PFAS dans l’eau du robinet », sur la base de données toxicologiques récentes » tout en soulignant de manière générale l’urgence d’interdire « la fabrication et le rejet de PFAS ». Un regain de pression sur les parlementaires appelés à voter fin février le projet de loi visant à réduire l’usage des PFAS en France dans le cadre de la niche des Écologistes.
Au moment de la publication, la Métropole de Lyon à la tête de l’Eau Publique du Grand Lyon n’a pas encore répondu à notre demande.
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