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Entretien. Chaque jour, quatre permis de conduire sont retirés dans l’Orne

Par

Vincent Guerrier

Publié le

23 janvier 2025 à 12h32

Chaque jour, le groupe de gendarmerie de l’Orne est sur les routes pour surveiller les infractions et assurer la prévention. Le capitaine Stéphane Fournier est responsable de l’escadron départemental de sécurité routière.

Il constate une augmentation des infractions routières à tous les niveaux. Ce qui contribue à expliquer la fin d’année 2024 particulièrement meurtrière dans l’Orne.

Quelles sont les principales causes d’accidents dans le département ?

Stéphane Fournier : On constate que le nombre d’accidents n’est pas nécessairement plus élevé, mais il y a plus de blessés et plus de morts. Sur le terrain, on constate que les infractions sont souvent graves. Ceux-ci incluent l’alcool, les drogues, les vitesses excessives et les distractions.

Tu parles du téléphone ?

Téléphone, tablette… Certaines voitures disposent d’écrans si grands qu’ils constituent d’importants vecteurs de distraction. Les conducteurs de poids lourds disposent en effet de mini-télévisions à bord de leurs véhicules.

La vitesse n’est donc pas la principale cause des accidents ?

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La vitesse est un des facteurs de risque, mais ce n’est pas le seul. Dans tous nos éléments de classification des infractions, on ne trouve que des chiffres en augmentation en 2024. Mais nous avons aussi fait plus de prévention. Nous sommes convaincus que la prévention doit rester importante pour les usagers. Le message doit imprégner.

Y a-t-il des secteurs particulièrement accidentogènes ?

Non, il n’y a pas d’axes spécifiques. C’est très répandu dans le département. Ce qui prouve bien qu’il y a un problème de pratiques. Les gens ne prennent pas toujours en compte les dangers de la route. Par exemple, sur des itinéraires que nous connaissons bien, nous conduirons plus vite. Jusqu’au jour où l’on se retrouve face à un animal, ou à une voiture. Globalement, nous constatons une augmentation des vitesses. Et en cas de mauvais temps, de pluie ou de brouillard, cela peut entraîner des problèmes de contrôle.

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Allez-vous mener davantage d’actions de contrôle ?

Oui, nous augmenterons les contrôles. Depuis trois années consécutives, nous avons de plus en plus de contrôle. Nous renforcerons encore la prévention. Nous avons fait un réel effort sur le terrain. Nous recherchons également les infractions graves. Nous devons traquer les contrevenants au code de la route. A ce propos, la préfecture nous autorise à procéder à des saisies administratives. Pendant une semaine, un contrevenant ne pourra plus conduire. C’est un risque d’accident en moins. En 2024, nous retirerons 1 300 permis. Cela signifie que près de quatre licences sont retirées chaque jour pour des délits graves. Pas seulement pour une simple infraction ou une perte de points.

Les élus vous demandent conseil ?

Systématiquement, lorsqu’une communauté vient nous voir pour discuter d’une situation anxiogène pour sa population, alors nous venons vérifier. Si un sujet est avéré, nous pouvons accompagner des solutions comme le développement urbain. Nous travaillons main dans la main avec eux pour toucher le grand public. La communication est également une des clés. Il faut souvent rappeler les règles aux utilisateurs et les inciter à faire preuve de prudence. Nous avons tous vécu une situation à risque où nous nous sommes dit : « Ce soir, je suis content de rentrer vivant à la maison. » L’important est que ces situations ne se reproduisent plus.

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