La Creuse en pénurie de vaccins, la FDSEA dénonce « un manque d’anticipation de la part de l’Etat »

En Creuse, les agriculteurs sont confrontés à une pénurie de vaccins contre la fièvre catarrhale du mouton, alors que l’épidémie frappe durement les troupeaux ovins et bovins du département depuis plusieurs mois.

Depuis une dizaine de jours, il est devenu très difficile d’obtenir des vaccins pour protéger les animaux contre la fièvre catarrhale, dénoncent la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs du département sur « ici Creuse » jeudi 23 janvier. Selon Christian Arvis, le président de la FDSEA en Creuse , tous les sérotypes, c’est-à-dire les variants de la maladie, sont concernés. La FDSEA et les Jeunes Agriculteurs ont rencontré mercredi en urgence les services de l’Etat pour évoquer le sujet.

Christian Arvis dénonce “un manque d’anticipation de la part de l’Etat”. D’une part, les autorités considèrent l’épidémie de fièvre catarrhale suffisamment grave pour rendre gratuite la vaccination contre le sérotype FCO 3, un variant apparu cette année. Le premier cas en Creuse a été identifié le mois dernier près de Gouzon, à une trentaine de kilomètres à l’est de Guéret. En revanche, les stocks ne suivent pas. Depuis le 13 janvier, les vaccins gratuits ne sont plus disponibles. Le président de la FDSEA explique que les éleveurs peuvent se tourner vers des vaccins payants, mais selon lui, ils n’ont aucune information sur leur date de livraison.

Les vaccins contre d’autres variants sont également rares : il devient très difficile de trouver des doses contre le FCO 4 et le FCO 8. Mais les conséquences pourraient être importantes : ces maladies sont réglementées pour les animaux destinés à l’exportation. Les pays qui achètent des bovins de Creuse (bovins) exigent qu’ils soient vaccinés contre ces variants. « Nous pourrions nous retrouver avec une lacune dans le commerce où nous ne serons plus en mesure de fournir des animaux de pâturage correctement vaccinés pour répondre à la demande du marché. » résume Christian Arvis, qui craint un manque à gagner important pour les éleveurs creusois.